Depuis plusieurs mois, l’affaire Nanfo continue de diviser les guinéens. Si les juristes condamnent l’arrestation du chroniqueur islamique en N’ko, estimant qu’aucune loi ne condamnent l’acte de Nanfo, le débat sur la pierre en langue nationale continue de diviser. Ce jeudi 13 Mai, Nanfo Diaby a été interpellé avec ses disciples chez lui dans le quartier Bordo à Kankan alors qu’il dirigeait la prière de l’aïd marquant la fin du mois de Ramadan.
Le jeune frère du chroniqueur qui s’est confié à nos confrères de Kankan24 est revenu sur les circonstances de l’arrestation de son frère
« C’est pendant le sermon qu’ils ont garé le pickup .Apres avoir aspergé les gaz lacrymogènes dans la cour et à l’intérieur de la maison, ils ont obligé mon frère de monter à bord. N’obtempérant pas, ils l’ont menacé. C’est ainsi il a été embarqué de force » explique Amadou Diaby au micro de nos confrères.
Dans le même ordre d’idée, l’une des femmes du chroniquer a aussi dénoncé l’interpellation musclée de son mari « « Ils étaient venus dans l’intention de nous tuer avec la brutalité que nous avons connue .C’est grave ce qui ‘est passé. Et depuis nous n’avons plus les nouvelles de mon mari » a déclaré Kadiatou Sangaré
S’il est vrai que cette arrestation est légalement condamnable, force est de constater que le chroniqueur n’est pas à sa première arrestation. Depuis qu’il a commencé à diriger la prière en langue nationale N’ko, il fait l’objet de plusieurs persécutions de la part des autorités religieuses et administratives. Lors de sa dernière interpellation, sa mosquée a été complètement détruite. Il a aussi été interdit de diriger la prière.
Affaire à suivre
