« Si à chaque circonstance exceptionnelle, il faut tordre le cou à la norme fondamentale, il y a de quoi s’inquiéter » Dixit maître Traoré sur la situation au Tchad

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Quelques heures après l’annonce de la mort de Idriss Debit Itno, le conseil militaire de transition dirigé par le fils du défunt  s’est emparé du pouvoir au détriment de norme suprême. Face à cette situation, maitre Mohamed Traoré ancien bâtonnier de l’ordre des avocats s’interroge sur le fait que, certains dirigeants africains  ne soient pas capables de respecter une constitution qu’ils ont taillée sur mesure. Pour lui « C’est à croire que dans certains pays, la constitution n’est qu’une parure »

« Le Conseil Militaire de Transition du Tchad justifie la confiscation du pouvoir par le fait que le Président de l’Assemblée nationale auquel revient la charge d’assurer l’intérim de la présidence de la République y aurait renoncé pour des raisons de santé. Mais la constitution tchadienne que  » le Maréchal  » a lui-même fait modifier en 2018 dispose en son article 81 qu’à défaut du président du parlement, c’est au premier vice- président d’assumer la charge.

Ils parlent de leur attachement à la « souveraineté » du peuple mais refusent de respecter cette même souveraineté. Même quand ils mettent dans un projet de constitution tout ce qui les arrange et le font « adopter » dans des conditions peu crédibles, ils ne sont pas capables de respecter cette constitution taillée sur mesure. C’est à croire que dans certains pays, la constitution n’est qu’une parure.

Au Tchad, on n’invoquera sans doute des « circonstances exceptionnelles », des « impératifs de sécurité » pour justifier ce procédé anticonstitutionnel d’accession au pouvoir. Mais si à chaque « circonstance exceptionnelle », il faut tordre le cou à la norme fondamentale, il y a de quoi s’inquiéter » a-t-il dénoncé sur sa page Facebook



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