Mouiller le maillot, un nouveau critère d’évaluation pour être dans « l’équipe de Sekhoutouréya »

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Le champ politique a toujours été marqué par la guerre de positionnement. Dans cette quête, les différents protagonistes poussent des pions leur permettant d’être au sommet. Mais dans un système comme le nôtre, le dernier mot revient au président qui a le pouvoir de nommer les membres de l’exécutif en vue de conduire la destinée de la Nation.

Dans cet exercice, le président choisi des femmes et des hommes capables de mettre en place des actions permettant de répondre aux aspirations légitimes du peuple. Dans bien des cas, ces hommes ou ces femmes sont choisis en fonction de leurs expériences ou de leurs compétences. Mais aujourd’hui le régime Alpha Condé a trouvé un autre critère d’évaluation : MOUILLE LE MAILLOT.

Pourtant, cette expression est principalement utilisée dans le cadre sportif. C’est-à-dire qu’en faisant des efforts physiques, ou en se donnant à fond, le corps transpire et le maillot est mouillé. Même si elle peut aussi signifier se donner beaucoup de peine en vue d’atteindre atteindre un objectif.  Le slogan mouillé le maillot n’a jamais été un critère fondamental pour choisir un ministre

Malgré tout, C’est ce deuxième sens qu’a pris l’expression sous le régime d’Alpha Condé. Pour être à  un haut poste de l’administration aujourd’hui, il n y a pas mille chemins, il n y a pas mille solutions, plus questions d’aller voir les marabouts. Il suffit juste de mouiller le maillot. La récompense est généralement proportionnelle au degré d’engagement, de propagande, de mensonge, ou de violation des lois. Bref, n’importe qui peut avoir n’importe quel poste.

D’ailleurs le motif de renvoi de certains ministres s’explique par le fait qu’ils n’ont pas assez mouillé le maillot. Selon nos sources, C’est le cas de l’ancien ministre des travaux publics Moustapha Naïté qui a été limogé il y a quelques jours. Même si d’autres paramètres ne plaidaient en sa faveur, mais le péché le plus impardonnable a été le fait de ne pas suffisamment mouillé le maillot comme ses autres collègues ministre depuis le début du coup d’état constitutionnel, jusqu’au hold-up  électoral.

Avec l’opposant historique, on aurait tout vu en Guinée. Ces faits sont révélateurs d’une conduite sans gouvernail en ce sens qu’un projet ne vaut ce que valent les Hommes censés les mettre en œuvre. Cette façon de procéder aussi a complètement désacralisé la fonction  ministérielle dans notre pays. Aujourd’hui, il n y a aucun prestige d’être ministre dans la république Gondwana de Guinée.



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