Guinée: la coordination de l’observatoire RADDHO invite les personnes à risque d’apatridie à se mettre en ordre

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Depuis plusieurs années, des personnes apatrides vivaient en Guinée, sans aucun papier administratif. Face à cette situation, la coordination de l’observatoire RADDHO-Guinée (Observatoire de la Rencontre Africaine de Défenses des Droits de l’Homme) leur demande de se mettre en ordre. L’annonce est faite ce jeudi 26 novembre 2020 par le coordinateur de ladite structure au cours d’une conférence de presse animée à Conakry.
Dans sa communication, le coordinateur de l’observation RADHO-Guinée, Moussa Samoura a rappelé pourquoi le choix sur la Guinée. « Le choix de la Guinée n’est pas fortuit, par ce que dans la mesure où, la Guinée a un moment donné était entourée par des pays qui ont connu la guerre civile. Il y a eu assez de refugiés qui se trouvent en Guinée. Potentiellement, les personnes à risque d’apatride se retrouvent parmi ces gens, par ce que, il faut savoir que les personnes apatrides, c’est des personnes qui n’ont aucun lien juridique avec un Etat, autrement dit qui ne possèdent aucune nationalité ».
Selon lui, une personne qui n’a pas de nationalité, ne peut pas exiger des droits vis à vis d’un Etat, par ce que, dit-il, la nationalité crée des droits et des obligations.
Concernant la rencontre entre la coordination RADHO-Guinée et les personnes apatrides, Moussa Samoura précise. « Pratiquement, nous n’avons pas rencontré des personnes apatrides en tant que telle, mais nous avons rencontré des personnes potentiellement exposées, c’est-à-dire, des personnes qui étaient là depuis plus de 20 ans. Non seulement qui n’ont pas accepté de s’intégrer en Guinée, et ils n’ont pas non plus accepté de retourner dans leur pays d’origine et ils étaient là dans l’espoir d’être réinstallés dans des pays occidentaux comme le HCR le faisait de 1990 à 2000. Suite à ça, puisque il y a plus de guerre dans leur pays, il y a ce qu’on appelle la clause de cessation avec le HCR ».
Pour lui, ces personnes ont eu à avoir des enfants et qui ont droit à l’extrait de naissance. « C’est le béaba en terme de pièce justificative pour un enfant de bénéficier de l’éducation, de la protection, de la santé, mais, ces personnes là sont exposées à ce risque là. C’est pourquoi nous avons commencé à sensibiliser ces personnes, soit, ils acceptent de se retourner ou acceptent de s’intégrer, ça ne serai pas eux mais pour leurs enfants ».
Pour finir, il a rappelé qu’ils (les membres) ont mené des plaidoyers au près des Etats d’accepter d’accorder la nationalité pour ces personnes.
Aboubacar M’mah Camara



Journaliste - Conakry -Guinée Tel : 224 669 49 32 51