« 11 personnes tuées par le Covid-19 depuis le 12 Mars, et 7 personnes tuées par les forces de l’ordre en 24 heures »
Depuis plusieurs mois, des manifestations de défiance politique massives se développent et se naturalisent en Guinée. Dans bien des cas, elles sont dues à de simples revendications liées aux besoins primaires. Et souvent, elles sont réprimées dans le sang. Diriger par la terreur est devenue la norme, et ôter la vie aux guinéens devient banal, et les criminels sont toujours célébrés par les gouvernants. Les manifestations d’hier est une illustration parfaite de la situation chaotique dans laquelle vivent des milliers de guinéens. Des manifestations pacifiques réprimées dans le sang avec à la clé un bilan macabre de 7 morts par Balle
La journée d’hier a été particulièrement meurtrière. Des manifestations pacifiques ont provoqué la mort de plusieurs personnes. A kamsar dans le nord du pays, à Dubreka et à Coyah, des manifestations ont été réprimées dans le sang. Bilan 7 morts et plusieurs blessés. Toutes les victimes ont deux points communs : manifestants pacifiques ; tués par balle. Ce qui démontre que le régime Alpha Condé a épousé la politique de gouvernance par la terreur. Il devient ainsi plus dangereux que la maladie du Covid-19.
En deux mois la maladie a officiellement tué 11 personnes en Guinée, tandis qu’en une journée, les forces de l’ordre ont tué 7 personnes innocentes. Ce qui signifie que les dirigeants sont plus dangereux que la pandémie et qu’à cette allure-là, plusieurs centaines de guinéens peuvent encore perdre leur vie. Parce qu’en face, l’état guinéen ne propose rien pour répondre aux aspirations légitimes des populations.
Par ailleurs, les manifestations sont différemment réprimées sur le territoire, d’un côté les « bénis de la république » qui peuvent manifester sans crainte et tueries, et de l’autre côté les « mal-aimés de la république » qui n’ont pas droit à des manifestations pacifiques et souvent, ils sont tués par les forces de l’ordre.
A Kankan, à Kouroussa, à Siguiri, à Mandiana ou encore à Kerouané, le droit de manifester est garanti et sans aucune répression sanglante. Ces villes ont connu des manifestations la semaine dernière, bilan zéro personne tuée par balle. Sur le même territoire dans d’autres villes, les mêmes types de manifestations subissent des répressions sanglantes. Pourquoi ce deux poids deux mesures ? On a l’impression de dire qu’il existe une cartographie des tueries en Guinée. Des zones délibérément choisies par les forces de l’ordre pour sévir, semer la terreur et tuer.
Est-ce la démocratie tant souhaitée par les guinéens ? Doit-on mourir encore en 2020 en réclamant les droits les plus élémentaires ? Tous les guinéens ne sont-ils pas égaux en droit et en devoir ? Il est du devoir régalien de l’état de protéger la vie de ses citoyens, c’est le point central du contrat social
Toutefois, la justice peut tarder à venir, mais elle finira par arriver. Comme le disait l’autre, « Tôt ou tard, tous ces criminels répondront de leurs actes ignobles. Plus rien ne sera maintenant comme par le passé. Le Peuple de Guinée est désormais en éveil ».