« Vous savez les joueurs africains, le seul moment où il faut les surveiller, c’est quand ils ont envie de sortir. Parce que ce sont vraiment des fêtards »
L’ex sectionnaire du Syli Robert Nouzaret a pris sa retraite à 76 ans. Pendant sa longue carrière, il a dirigé plusieurs clubs en France avant de tenter l’aventure africaine. Il a successivement dirigé la sélection ivoirienne, guinéenne et congolaise pendant son aventure africaine.
Dans un entretien qu’il a accordé à nos confrères de RFI, Robert Nouzaret est revenu sur son passage à la tête du Syli National de Guinée.
En répondant à la question suivante : Vous reprenez une sélection africaine en 2006, à la tête de la Guinée. Comment cela s’est passé ?
« Ce fut un passage très agréable. Mais dans des conditions très différentes. La Guinée n’avait pas le potentiel financier et administratif que pouvait avoir la Côte d’Ivoire. Elle avait d’autant plus de mérite. Je suis aussi tombé sur une période avec un effectif très bon. Des bons gamins, et surtout très complémentaires : Pascal Feindouno, Ismaël Bangoura, Habib Baldé. Lors de mes trois années passées en Guinée, j’ai connu un contexte totalement différent : je venais d’un pays beaucoup plus ambitieux et développé (la Côte d’Ivoire), et j’ai découvert un autre pays bien plus miséreux, avec des difficultés financières et autres » a-t-il déclaré à nos confrères de Rfi avant d’ajouter
« Mais j’ai rencontré des superbes personnes au niveau des dirigeants, et des bons joueurs, surtout dans leur tête. Je n’ai que des bons souvenirs dans ce domaine-là. Ce n’était pas compliqué : les joueurs avaient trop de talent, et surtout étaient très réceptifs. Pour eux, rejoindre la sélection nationale c’était vraiment un objectif important. Ils étaient fiers de porter le maillot de leur pays, mais surtout ça leur permettait de retrouver leur famille, qu’ils ne voyaient pas régulièrement en jouant dans les championnats européens. Et ça donnait une qualité d’osmose dans le groupe qui était très intéressante. Ils n’étaient pas du tout compliqués à gérer. Vous savez les joueurs africains, le seul moment où il faut les surveiller, c’est quand ils ont envie de sortir. Parce que ce sont vraiment des fêtards. Et comme c’étaient des gamins très intelligents, et bien cela faisait partie de leur oxygène et de leur motivation. Ils avaient besoin de ça et il fallait le comprendre » a-t-il conclu
A noter que Robert Nouzaret a été à la tête du Syli de décembre 2006 à Juin 2009