La « Woulécologie » électorale en Guinée : Un Processus électoral corrompu pour élire des « faux députés »

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La force de la CENI réside dans sa capacité à rendre le processus électoral fiable en ralliant la confiance du peuple, et en contribuant à la démocratisation des processus électoraux en Guinée. Mais l’on constate la montée de la «  woulecologie électorale » lors des différentes compétitions électorales

 Un élu est un représentant du peuple. Dans un système démocratique indirect, il a la légitimité populaire qui lui permet d’exercerez un mandat. Mais cette légitimité s’obtient grâce à une forte participation  du peuple  aux choix de ses représentants. Mais force est de constater qu’avec le retrait des grands partis politiques de l’opposition, l’on se dirige tout simplement  vers l’élection de faux représentants du peuple, donc  des « faux députés ».

Par ailleurs la corruption du processus électoral dans son ensemble ne constitue pas une garantie électorale permettant d’élire de vrais représentants. En ce sens que le processus est biaisé à tous les niveaux.

De la distribution des cartes d’électeurs, une façon subtile de corrompre le processus ?

La carte d’électeur est un document qui atteste de l’inscription d’une personne sur une liste électorale. Il s’agit donc d’un élément important  du processus du vote. Ce processus de vote est la pierre angulaire pour permettre la libre expression de la volonté populaire au moyen d’élections libres et transparentes.

Par ailleurs, selon l’article 35 du code électoral, «  il doit être remis à chaque électeur une carte d’électeur reproduisant les mentions de la liste électorale et indiquant le lieu ou siègera le bureau de vote dans lequel l’électeur devra voter. Cette distribution commence sur l’ensemble du territoire national 30 jours avant le scrutin et s’achève le jour du scrutin ». Autrement, la distribution des cartes devrait commencer 30 jours avant la date du scrutin. Or, la distribution vient d’être lancée par la CENI. Ce qui démontre une autre volonté du pourvoir et de la CENI de violer nos lois.

Pire, l’on enregistre même après l’assainissement du fichier des cas de doublons et de triplons. C’est pourquoi l’on se demande réellement si le fichier est biométrique ou alphanumérique.

A ces anomalies s’ajoute le retrait des « grands partis politiques », ce qui donne déjà l’architecte de la nouvelle assemblée qui n’aura que des faux députés. C’est-à-dire qui ne sont pas élus sur une base saine ou acceptable.

La woulécologie électorale ne peut accoucher que de faux élus. Depuis l’élection d’Alpha Condé, aucun processus ne se déroule dans un cadre normatif suffisant



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