Report des élections : Sincérité du pouvoir ou encore une autre poudre de perlimpinpin ?

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Dans un décret lu sur les antennes de la RTG, le président de la république a reporté les élections législatives qui étaient prévues pour le 16 Février à la date du 1ere Mars.

Ce report est-il une main tendue du pouvoir ou encore un autre piège, ou une poudre de perlimpinpin ? Il serait difficile de donner une réponse positive à la première hypothèse (main  tendue du pouvoir).

Dans une de nos publications, on évoquait un problème de trésorerie et le fait que le président ne voulait pas aller aux élections sans ses principaux rivaux (UFDG et UFR). Ce report confirme la volonté du pouvoir et la CENI d’être dans la continuité de piller nos lois. Dans la mesure où l’organisation de ce processus électoral ne se fait pas dans un cadre normatif suffisant.

 Par ailleurs, selon l’article 35 du code électoral, «  il doit être remis à chaque électeur une carte d’électeur reproduisant les mentions de la liste électorale et indiquant le lieu ou siègera le bureau de vote dans lequel l’électeur devra voter. Cette distribution commence sur l’ensemble du territoire national 30 jours avant le scrutin et s’achève le jour du scrutin ». Autrement, la distribution des cartes devrait commencer 30 jours avant la date du scrutin. Or, il ne reste qu’une vingtaine de jours, et rien n’est toujours fait. Même la formation des agents du bureau de vote n’a pas encore débuté, sans oublier l’inachèvement de l’affichage des listes électorales. Tout ce processus est biaisé depuis le début, c’est pourquoi l’on parle du non-respect des règles démocratiques en matière électorale.

Au regard de ces faits, peut-on parler de la main tendue du pouvoir pour une sortie de crise ?  Chacun peut faire son propre jugement personnel. Mais force est de constater que les délais légaux choisis par la CENI et le pouvoir ne respectent aucune loi, électorale.  Ce choix met en relief la mauvaise foi de la CENI et du pouvoir à entretenir des tensions autour de ce processus électoral. Une fois encore, nos institutions brillent par leur machiavélisme.

En analysant de près ce processus, il faudrait 4 à 6 mois pour la CENI pour qu’elle puisse organiser des élections « acceptables ».  



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