Le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) a organisé ce lundi 6 janvier 2019 son 7ème acte de manifestation contre le 3ème mandat pour le président actuel sur toute l’étendu du territoire nationale.
A Conakry, ce sont des leaders politiques et de la société civile qui ont conduit cette marche, qui a débuté à la tannerie jusqu’à l’esplanade du stade 28 septembre.
Après plus 4 heures de marche sous un soleil de plomb, ces leaders ont lancé un message au Chef de l’Etat. Pour Abdouramane Sanoh, coordinateur national du FNDC, la déclaration d’Alpha Condé sur une nouvelle constitution est un acte allant dans le sens de demander sa démission immédiate. « Je voudrais donc dire à vous tous, ici présents et à travers vous, à tout le peuple de Guinée qui est le vrai propriétaire du pouvoir public, que dès maintenant nous sommes en voie de rentrer en résistance conformément à l’aliéna 4 de l’article 21 de la constitution guinéenne et nous devons combattre sans état d’âme. Nous serons emprisonnés, nous serons tués c’est cela la caractéristique fondamentale de la dictature d’Alpha Condé. Mais nous devons résister par dignité, nous devons résister pour libérer la jeunesse guinéenne, nous devons résister pour arrêter le pillage de notre économie, nous devons résister pour l’indépendance de notre justice»
Selon lui, le président de la république n’est pas seul pour la modification de la constitution. « Alpha condé n’est seul. Il est aussi avec le président de la cour constitutionnelle, qui s’est rendu complice de sa démarche, et il doit démissionner, Mr kori koundiano dont le mandat est terminé depuis le 14 janvier 2019 doit démissionner. Ces trois personnalités doivent désormais être dans la ligne de notre combat. Mettons-nous prêt, préparez-vous, la lutte sera lente, quand on annonce le 13 janvier, il n’y ara pas de marche, il n’aura pas d’itinéraire, on manifestera suivant l’esprit du 14 octobre 2019, par ce que ce pouvoir connait que les rapports de forces. Le peuple lui montrera que le pouvoir c’est à lui, pas pour les imposteurs », martèle-t-il.
