Tueries des manifestants en Guinée : Cellou Dalein Diallo répond à Alpha Condé

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Depuis 2010 plusieurs dizaines de manifestants  ont été tués. Ces tueries ont principalement lieu sur « l’AXE ». Lors des différentes manifestations organisées par le FNDC, le même scénario se reproduit à plusieurs reprises, causant la mort d’au moins 15 personnes. Le FNDC a pointé du doigt les forces de l’ordre qui tirent à balle réelles sur les manifestants.

Par contre le président de la République Alpha Condé, lors d’une sortie à N’Nzérékoré a fait plutôt des déclarations surprenante, en accusant l’opposition d’avoir tué ses propres membres et de faire endosser la responsabilité à L’état.

« Il y a « des gens qui tirent sur des manifestants pour accuser le gouvernement » a-t-il déclaré  lors de sa dernière sortie en Guinée forestière avant de poursuivre en admettant qu’il y a deux «  Guinée » « Aujourd’hui nous avons deux Guinées : la #Guinée qui veut avancer et ceux qui regardent dans le rétroviseur. Laissons les hommes d’hier où ils sont, regardons vers l’avenir et le progrès », a déclaré le Président Alpha Condé lors d’un meeting géant ce samedi à Nzérékoré

Face à ces accusations, le chef de file de l’opposition et membre du FNDC n’a pas tardé à réagir sur son compte twiter. Cellou Dalein Diallo a répondu à Alpha Condé de la plus belle des manières.

« Depuis 2011, les meurtres de manifestants restent impunis. Le @FNDC_Gn réclame la mise sur pied d’une commission d’enquête internationale pour faire la lumière sur ces exactions. Pour les victimes, leurs familles et pour l’avenir de notre pays, justice doit être faite ».

Ces accusations sont devenues monnaies courantes dans le paysage politique guinéen, pourtant, il est du devoir de l’état d’ouverture des enquêtes afin de situer les responsabilités et condamner les coupables. Cela relève de la fonction régalienne de l’état. Et c’est un principe constitutionnel.  Les articles 5 et 6 de notre constitution stipulent que la vie humaine est sacrée, et que l’être humain a droit à la vie. Il est  donc du devoir de l’état de les protéger

« Article 5. La personne humaine et sa dignité sont sacrées. L’État a le devoir de les respecter et de les protéger. Les droits et les libertés énumérés ci-après sont inviolables, inaliénables et imprescriptibles. Ils fondent toute société humaine, et garantissent la paix et la justice dans le monde ».

« Article 6. L’être humain a droit au libre développement de sa personnalité. Il a droit la vie et à l’intégrité physique et morale. Nul ne peut être l’objet de tortures, de peines ou de traitements cruels, inhumains ou dégradants. Nul n’est tenu d’exécuter un ordre manifestement illégal. La loi détermine l’ordre manifestement illégal.

Nul ne peut se prévaloir d’un ordre reçu ou d’une instruction pour justifier des actes de tortures, de sévices ou de traitements cruels, inhumains ou dégradants commis dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions. Aucune situation d’exception ou d’urgence ne doit justifier les violations des droits humains ».

Alors, la question que l’on se pose est de savoir : A quand l’ouverture des enquêtes afin de traduire les coupables derrière les barreaux ? Une question qui reste pour l’instant sans réponse.



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