Dr Dansa Kourouma: « nous allons nous battre pour que l’alternance démocratique soit une réalité en Guinée »

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Pour bon nombre d’observateurs, les citoyens guinéens sont divisés en deux camps. Ceux qui disent ‘’OUI’’ à une nouvelle constitution permettant au président actuel de briguer un 3ème mandat, et ceux qui disent ‘’NON’’ à une nouvelle constitution.
Face à cette situation, le président du CNOSCG Dr Dansa Kourouma préfère le respect de la constitution et promet de se battre pour une alternance démocratique en République de Guinée. Il l’a fait savoir au cours d’un entretien accordé à notre rédaction ce lundi, 18 novembre 2O19 à Conakry.
D’abord Dr Dansa Kourouma, président du Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne (CNOSCG) a rappelé que jusqu’à présent la Guinée est entrain de payer les conséquences de 2001 en confiant au feu General Lansana Conté une présidence à vie.
Selon lui, ceux qui ont été à la base de cet acte doivent répondre devant le tribunal de l’histoire. « Je crois que, ceux ont été à la base de ça, doivent répondre devant le tribunal de l’histoire. Ce n’est pas par ce qu’on est entrain de copier aujourd’hui, la démocratie occidentale, mais l’alternance démocratique est un moyen d’apaisement, est un moyen du développement économique. Imaginez qu’on exploite un projet de société à vocation capitaliste ou libéral et après dix ans, on se rend compte que le pays n’a pas amélioré ses indicateurs sociaux. Dans ce cas, l’alternance devient nécessaire autour non seulement de la génération politique qui dirige le pays mais autour du projet de société qui a été mis en œuvre. Donc l’alternance est une indication essentielle du progrès social. Je précise que le CNOSCG ne blaguera pas avec la notion d’alternance. Nous allons nous battre pour que l’alternance démocratique soit une réalité en Guinée », promet-t-il.
Pour finir, Dr Dansa kourouma propose trois conditions pour une sotie de crise en Guinée. «Il faut trois conditions et ces conditions doivent être des actions auxquelles toutes les forces vives doivent souscrire. Premièrement, c’est la justice, s’il n’y a pas de justice il n’aura pas de paix. S’il n’y a pas de paix il n’aura pas de développement. La deuxième condition, c’est le dialogue et la dernière, c’est le respect des lois de la république », conclut-il.
A noter que dans ce combat de la nouvelle constitution, le CNOSCG s’abstient mais s’oppose à tout projet de 3ème mandat en République de Guinée.
Aboubacar M’mah Camara



Journaliste - Conakry -Guinée Tel : 224 669 49 32 51