ILS NE SONT PAS PRÊTS À RENDRE LES ARMES ET LEURS CONCITOYENS NE SONT PRÊTS À LES OUBLIER. MAÎTRE TRAORE

1681

Le courage, la détermination et la dignité dont les membres du FNDC détenus à la Maison Centrale font preuve forcent l’admiration et encouragent à poursuivre la lutte. Certains ont pensé, suivant l’adage selon lequel  » lorsqu’on coupe le tête du serpent, il devient une simple corde », qu’il suffisait d’arrêter, de faire juger et condamner ces patriotes pour anéantir le FNDC. Mais la mesure a produit un effet tout à fait inverse. Ils ont été arrêtés le 12 octobre. Cela n’a pas empêché les citoyens de manifester le 14 octobre conformément au mot d’ordre lancé par le FNDC, avec toutes les conséquences qui en ont résulté en termes de répression. Les 24 octobre et 7 novembre, les citoyens sont sortis plus massivement encore pour exprimer leurs opinions sur le projet de changement de constitution et leur opposition à toute idée d’un 3ème mandat.

L’engagement de MM. Abdourahmane Sano, Sékou Koundouno, Ibrahima Diallo, Alpha Soumah alias Bill de Sam, Mamadou Bailo Barry constitue un exemple. Tous ceux qui pensaient pouvoir les bâillonner en les jetant en prison doivent se demander aujourd’hui s’ils ont eu raison d’employer cette méthode et s’ils n’ont pas  » fabriqué «, sans le vouloir, des héros.

Même entre les quatre murs de la prison, ils crient encore et toujours  » AMOULANFÉ ». La détention n’a pas érodé leur volonté de défendre cette constitution qui régit la Guinée depuis dix ans.

C’est le cas aussi de Élie Kamano, Badra Aliou Cheickna Koné, Abdoulaye Keita et tous ceux qui ont été injustement arrêtés à la veille ou au lendemain des manifestations du 14 octobre.

Durant les manifestations des 24 octobre et du 7 novembre, l’un des slogans les plus scandés était la  » libération immédiate et sans condition des défenseurs de la constitution « . Cette exigence est présentée comme le préalable à tout dialogue. C’est la preuve qu’il y a des milliers de Guinéens qui se reconnaissent dans leur combat et ne les oublient pas. Cela est d’autant plus important qu’en Guinée toute personne qui s’engage est considérée comme perdue pour sa famille puisqu’il n’existe pas de reconnaissance pour ceux qui se battent pour le triomphe de leurs idéaux. Les leaders du FNDC ont créé un état d’esprit FNDC. Or, on ne peut pas emprisonner un état d’esprit.



Guinée Nondi, tout ce qui est information de qualité est notre