FNDC : les incohérences d’un front composé, entre autres, de nostalgiques de juntes militaires (CMRN & CNDD).

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Depuis quelques mois, un mystérieux front autoproclamé défenseur de la constitution de transition s’est formé. Leurs communiqués se suivent et se ressemblent tous : arrogance (ils veulent traduire en justice des personnes pour des crimes qui n’ont pas été commis) et sémantique guerrière (si vous sortez de chez vous, vous subirez des dommages).  Qui sont ces « junto-crates » qui essaient  désespérément de se faire une virginité démocratique ?

La tête du front

Ce fameux front est dirigé par Monsieur Sanoh, un ancien Ministre d’une junte, le CNDD, qui a brutalement interrompu, par un coup d’Etat, le processus de transition enclenché suite au décès du Général Lansana Conté (paix à son âme).  Le Président de la Cour Suprême avait en effet installé le Président de l’Assemblée Nationale dans les fonctions de Président de la transition conformément à la constitution en vigueur. 

Monsieur Sanoh a accompagné, durant neuf mois, toutes les dérives du CNDD jusqu’à la répression sanglante du lundi noir. Il n’avait démissionné que le lundi 12 octobre 2009.

Il a attendu deux semaines après les violences et n’a démissionné que lorsqu’il a compris qu’une équipe de quatre enquêteurs de Human Rights Watch était sur le terrain.

De là à penser que Monsieur Sanoh n’a démissionné que pour échapper aux conséquences de ces violences qualifiées de crimes contre l’humanité, conséquences qui peuvent se résumer en gel des avoirs à l’étranger, refus de visas, CPI, etc., il n’y a qu’un pas que nous franchissons allègrement. 

Cette démission, qui est à l’image des rats qui quittent le navire, n’était rien d’autre qu’une trahison doublée d’une lâcheté.

 Si M. Sanoh était un démocrate il aurait démissionné dans la foulée des injures proférées par Dadis contre l’ancien ambassadeur d’Allemagne en Guinée. En effet à partir de cet incident la volonté de Dadis de s’éterniser au pouvoir était devenue une évidence pour tout le monde.

C’est ce traitre qui est le visage du FNDC ? Kabako !

Lorsqu’on veut être sérieux dans un combat pour la démocratie on ne peut pas se permettre d’avoir un tel homme comme leader du front.  En effet il est absurde de prétendre défendre la constitution en ayant à sa tête une personne qui a participé ou presque à un coup d’Etat qui a suspendu une constitution en vigueur et qui n’a rien fait de bon en neuf longs mois à la tête du Ministère de l’Agriculture.

 Les financiers du front

Les frontistes n’hésitent pas à encaisser l’argent d’anciens Ministres et PMs du CMRN et du CNDD.

Deux autres junto-crates viennent en aide à M. Sanoh et participent activement au financement des différentes activités du front. Il s’agit des sieurs Sidya Touré et Cellou Dalein Diallo.

D’où vient cet argent ? Ces anciens Ministres et Premier Ministres ont fait fortune via les détournements de biens de publics et le bradage de nos ressources durant la grande braderie sous les soleils du CMRN. 

Cellou Dalein Diallo par exemple, aimait tellement les « pots-de-vin »  qu’il était prêt à vendre Air Guinée pour 1 GNF symbolique !  Il essaya vainement de convaincre Mamadou de ne pas mettre 5 millions USD dans cette entreprise.

Sidya Touré est à la tête d’entreprises qui appartenaient à l’Etat. Acquises lors de la grande braderie elles assurent l’essentiel des revenus qui lui permettent de financer ses activités politiques.

Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré vivent dans des villas qui faisaient partie du patrimoine de l’Etat. Ils ont vendu puis acheter ces domaines. Il faut dire qu’ils sont doués. Etre à la fois celui qui vend et celui qui achète.

Sanoh himself a fait partie de l’équipe qui avait mis le pays à plat ventre. Cette expression est de l’ancien Premier Ministre de la transition (paix à son âme).

Comment fait-on pour défendre la constitution avec l’argent des crimes économiques lorsque la constitution en question stipule dans le préambule « le peuple réaffirme : Sa volonté de promouvoir la bonne gouvernance et de lutter résolument contre la corruption et les crimes économiques. Ces crimes sont imprescriptibles. » ?

Chers frontistes, si vous voulez être sérieux dans votre lutte, commencez par militer en faveur des poursuites contre ces criminels économiques qui sont dans vos rangs.

Si vous mangez leurs argents vous aurez mangé l’argent des crimes économiques des 26 années de dictatures militaires. Dictatures militaires et sanglantes devrais-je dire. Vous serez alors drôles, très drôles dans vos T-shirts et autres casquettes estampillés FNDC.

Le peuple du front

Le FNDC  dit défendre la constitution et refuse qu’on consulte le peuple via un référendum sur une question aussi importante que la constitution et l’organisation des pouvoirs publics. Pourtant dans le premier article de la constitution, celle-là même qu’ils font semblant de défendre bien évidemment, on peut lire ceci : « Son principe est : GOUVERNEMENT DU PEUPLE, PAR LE PEUPLE ET POUR LE PEUPLE ». 

Ils se disent agir au nom du peuple et refusent en même temps qu’on demande l’avis de ce peuple !

Pour comprendre les junto-crates du FNDC il faut laisser de côté la logique, le bon sens et la cohérence.

Ils ne sont animés que par la boulimie du pouvoir et l’envie de revanche. Ils veulent juste revenir aux affaires pour pomper dans les caisses de l’Etat et vendre puis acheter d’autres biens de l’Etat.

Le peuple souverain de Guinée doit s’opposer à ces velléités malsaines.

Une analyse d’Abdoulaye Kaba

Cellule de communication RPG-arc-en-ciel France



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