Le PSG en finale de la Coupe de France : la force de l’habitude

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Après sa victoire sur Nantes (3-0) ce mercredi soir, Paris tentera de décrocher sa 13e Coupe de France, la 5e d’affilée, le 27 avril face à Rennes au Stade de France. Le club de la capitale entretient un amour passionnel avec cette épreuve.

C’est un récidiviste de 49 ans qui aime se faire du bien avec la Coupe de France et il n’y a pas de mal à cela. Une sorte de fétichiste de l’épreuve puisque le PSG va disputer sa 17e finale dans cette compétition. Il en est toujours le recordman avec 12 petites Coupes aux grandes oreilles glanées et tentera le 27 avril prochain au Stade de France de la soulever pour la cinquième fois de suite, ce qui améliorerait dans ce domaine son propre record.

Rennes est prévenu même si, pour les Bretons, il est plus confortable d’aborder cette finale en outsider alors que la présence de Nantes à Saint-Denis les aurait propulsés favoris, un statut que cette jeune équipe aurait eu du mal à assumer. Entre le plus grand club français du moment et la formation surprise de la saison, ce PSG – Rennes donne envie même s’il nous manquera dans la semaine des phrases d’Aulas pour pimenter le duel. Létang est un gentleman et il connaît trop bien la maison PSG pour prononcer le moindre mot de travers à la fin du mois.

En revanche, si elle est restée courtoise, la poignée de mains entre Halilhodzic et Tuchel a ressemblé à celle des dirigeants américains et russes en période de guerre froide. L’interview de coach Vahid dans nos colonnes mardi ne passe pas du côté de l’Allemand, qui ne s’attendait pas à cela venant d’un confrère. En se qualifiant pour la finale, Tuchel et le PSG respectent non seulement l’histoire moderne du club, avec ces victoires à la pelle, mais aussi l’histoire ancienne, atavique de Paris.

Le poids des absences commence à se faire sentir

On a aussi aimé le PSG pour ses Coupes de France soulevées au début des années 1980 avec ce sympathique Francis Borelli et sa sacoche qui venait embrasser la pelouse du Parc des Princes, là où les finales se déroulaient. Quand le vintage s’invite dans le présent, c’est une réussite qui transcende les époques. Evidemment, le supporter aimerait qu’une nouvelle page s’écrive avec la grande Coupe aux très grandes oreilles mais ce n’est pas parce que le PSG se vautre comme un maladroit chaque mois de mars en Ligue des champions qu’il ne doit pas demeurer fidèle à sa tradition franco-française.

Dans le détail, c’est le toujours jeune Verratti qui a libéré un Paris perturbé tout le match par la densité tactique et athlétique de Nantais pas loin d’un meilleur coup avec plus de chance. Le poids des absences commence à se faire sentir dans la capitale même si on a revu et Draxler et Dani Alves à la 78e.

Paris aime la ponctualité avec ses rendez-vous nationaux, dimanche, il peut devenir à nouveau champion de France. Ce serait une belle semaine. Juste avant le retour de la Ligue des champions, bien sûr.

Source le Parisien



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