Gouvernorat de la ville de Conakry: des égouts d’évacuation qui gênent

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Cela parait aux yeux de certains anodin, pour  celui qui connait la situation d’insalubrité de la capitale guinéenne. Une problématique devenue très inquiétante, autrement dit,  une sorte de pandémie très difficile à éradiquer. Nonobstant certaines stratégies employées jusque-là par les gouvernants qui se succèdent à la tête de l’appareil de l’Etat, visiblement toujours pas de solution.

Bien qu’étant à son début, la campagne initiée par le nouveau patron de la primature, Kassory Fofana n’a manifestement pas encore produit d’effet sur le terrain.

Partout les immondices jonchent à travers la ville de Conakry, malgré les deux journées de campagne d’assainissement que le gouvernement a fait observer à la population, afin de pouvoir rendre la cité plus ou moins salubre à défaut de la rendre un endroit où il fait bon vivre.

Pour le cas des égouts d’écoulement des eaux usées situées non loin de la rentrée du gouvernorat de la  ville de Conakry, a attiré l’attention des passants et observateurs en début de la semaine très pluvieuse, occasionnant du coup beaucoup ruissellement des eaux.  Là, le jaillissement des eaux usées au niveau de cet égout du gouvernorat issues des différentes toilettes des ménages et autres déchets nocifs rend certains hébétés : « mais nous sommes dans quelle planète ?», s’interroge un ingénieur qui venait à peine de garer près du gouvernorat. Il s’étonne que cela reste à l’état sans prendre de mesure. « Les chefs d’ici, pas seulement du gouvernorat, regagnent leurs bureaux les vitres de leurs véhicules plombées et fumées, donc ils se disent que cela les importe peu », nous a laissé entendre un autre observateur en bon soussou. Certains tentent d’éviter ces eaux qui ruissellent en se rabattant sur les deux bretelles de l’ambassade de la Libye ou du gouvernorat en face : « Toi aussi regarde comment tu m’as salie avec ces eaux », a rappelé à l’ordre un passant qui venait d’être aspergé par un motard juste près du trottoir de l’ambassade de  Lybie. A l’image de certaines artères de la ville,  les boutiquiers qui sont à quelques microns ou celles qui vendent le petit déjeuner près dudit égout cohabitent avec les mouches et non des moindres, de très grosses se posant sur les plats du riz ou bien de morceaux de sandwich. Bien que cette situation ne date pas d’aujourd’hui, les responsables du gouvernorat de la ville de Conakry doivent aussi se hâter à prendre des mesures promptement comme celles qu’ils prennent le plus souvent pour interdire les manifestations pacifiques.



Journaliste, Correspondant à Conakry