Coup de gueule: « L’ignorance et la bêtise du peuple font la force du dictateur ! »

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Pour mieux appréhender le drame guinéen sous plusieurs angles de sa genèse et tenter d’esquisser des approches de solutions, il faut commencer de 1958 à 1984 (26 ans de Parti-État, Socialisme).Le « héros et le Tyran » d’après un compatriote n’avait fait que ziggouiller ses adversaires et après lui c’était le vide. Hélas, Il mourût au pourvoir sans être jugé pour ses crimes politiques et de sang.

De 1984 à 2008 (25 ans de Partit-État et Libéralisme-Anarchique). À cause de ce vide institutionnel, c’est plutôt un de ses soldats Lansana Conté « Soldat-Président-Paysan » qui s’empara du pouvoir. Avec le slogan « Liberté, Liberté » mais à quel prix ? Aucune justice rendue à cause de son implication direct ou indirecte sur toutes les formes d’assassinats et de crimes organisés contre des guinéens accusés à tort ou à raison avant et durant toute sa vie en tant que président.

La Justice tant attendue, encore une fois est dans une léthargie chronique. Vers la fin de son règne, c’est-à-dire après avoir tripatouillé la constitution de 1990, notre Etat était devenu un Etat-NARCO. Tout le monde y connait la suite et ses effets pervers sur la stabilité politique et économique de notre pays et des pays limitrophes. Pour parachever ses œuvres, il ira jusqu’à décréter  l’état de siège pour mieux s’accaparer le siège de l’État qui avait failli être emporté par les révoltes sociales en 2007.

En 2008 à sa disparition, ses militaires font encore un autre coup d’état contre son cadavre. Un vrai remake, de ce qu’il fît à son mentor en 1984. Es une malédiction ou une poisse ? Allez-y le savoir !

De 2009 à 2010(Crimes contre l’humanité)

Effets boomerang, ses militaires ayant d’autres ambitions se feront hara-kiri très vite après avoir violé nos sœurs dans un stade en plein jour! Le monde entier est stupéfait voir même sidéré de voir dans un pays à 90%  de musulmans, que l’autorité publique (l’armée) se comporter comme des gangsters (…).

De 2010 à 2020 (10 ans de Parti-État-Impunité-Corruption et sans Justice ?)

Pour mieux expliquer cette étape, il faut reconnaitre ceci : chez un peuple corrompu, les opinions politiques ne sont presque jamais que l’expression mensongère de l’intérêt personnel, c’est le cas atypique dans notre pays.

L’histoire est têtue, et l’impunité, la corruption et ethno stratégie sont érigées en mode de gouvernance. Voilà arriva enfin le Professeur Président Corrupteur (made in France), avec la complicité de la communauté internationale sera imposé au second tour présidentielle (4 mois après le 1er tour et après plusieurs prodromes commandités). Premier président démocratiquement élu dit-on, mais dans des conditions que tout le monde connaît. Car la France pour ses intérêts et à travers ses institutions spécialisées à la fraude électorale, est bien placée pour expliquer devant l’histoire cette forfaiture contre la souveraineté, et la démocratie de la Guinée.

Voilà en résumé la genèse de ce pathétique épilogue guinéen. Le pouvoir politique n’est qu’une quintessence de violences et d’abus sur les citoyens, les lois, ce qui a négativement compromis toute volonté de bâtir une fondation solide et durable, et d’une culture démocratique de la nation guinéenne.

«  Si ce sont les démocrates qui font les démocraties, c’est le citoyen qui fait la république. La différence entre une démocratie et une dictature, c’est qu’en démocratie tu votes avant d’obéir aux ordres, dans une dictature, tu ne perds pas ton temps à voter ».

Le pays connaît en ce moment, un vide institutionnel sans précédent. À quoi ont servi alors toutes les précédentes élections ?

 Malheureusement, que du gaspillage et des morts, car notre pays a eu la poisse de n’avoir jamais eu à sa tête de vrais  démocrates et le « hic » c’est que de  1958 à 2020,de Sékou à Alpha, en passant par Conté et les puchistes « c’est recto et verso » ,pareille et identique que  de la violence et des morts pour rien et pire sans Justice(…).

D’après la réflexion de Gustave Le Bon : « Un dictateur n’est qu’une fiction. Son pouvoir se dissémine en réalité entre de nombreux sous dictateurs anonymes et irresponsables dont la tyrannie et la corruption deviennent bientôt insupportables. »

 Pour quoi nos compatriotes une fois au pouvoir nous font toujours les mêmes foutaises ? C’est tout simplement parce que jamais Justice n’aurait été rendue. L’impunité étant une pathologie, ils la font sans être inquiété. Et pourtant  dit-on  que : «  les peuples ont toujours les maîtres qu’ils méritent(…).Encore une fois le peuple de Guinée est responsable en grande partie de la conception, à la fabrication de nos dictatures, de nos bourreaux, jusqu’aux victimes (sic) ».

Chers compatriotes, 2020 est une année de contestation et de rejet total de la manière dont les politiques nous ont trimbalé dans la boue tout au long depuis notre indépendance jusqu’à ce jour.

Les peuples n’ont qu’un droit : être bien gouvernés

Pour cela, il faut être un citoyen et un acteur incontournable de prise de décision. Être associé en donnant des opinions qui seront prises en compte, et aussi en participant aux votes des dirigeants de manière inclusive, transparente et démocratique.

Mais pour qu’un scrutin ait un sens, il faut que le vote d’opinion, le seul qui soit une expression libre, ait remplacé le vote automatique, le vote ethnique, le vote fanatique, le vote identitaire. Le contraire de cette approche prouve que l’on se trouve dans une logique communautariste, totalitaire, et pourtant le rôle sacré des démocrates est de faire respecter les droits des opprimés.

Sans la Justice, l’état de droit et la démocratie ne seront que des illusions, des cauchemars, c’est-à-dire de l’utopie. Mais comment, après plus de  60 ans de tergiversations avec cette génération de politiques « Has Been ! » qui a échoué lamentablement.

Faut-il continuer à leur donner du crédit ?

La réponse est NON, il faut les dégager le plus vite que possible et tourner définitivement la page vers l’avenir avant que leurs effets pervers et leurs dégâts collatéraux nous projettent vers l’anarchie et l’implosion.

Par Abdoulaye Barry

Citoyen Guinéen



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