Bolivie, L’armée pousse le président à la démission : L’armée guinéenne peut-elle emboîter le pas ?

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Dans la démocratie, l’on dit souvent que le pouvoir appartient au peuple, qu’il est le seul souverain, et qu’un président doit travailler pour répondre aux aspirations légitimes de ce peuple. En Bolivie, l’on a assisté depuis plusieurs jours à des scènes de violences suite à la réélection du président Evo Morales le 20 Octobre dernier.

Suite cette spirale de la violence, le chef de la police et de l’armée avaient appelé le président à démissionner pour pacifier le pays. Pour Williams Kaliman, général et commandant en chef de l’armée la démission était la seule solution : «pour le bien de la Bolivie. Après avoir analysé la situation conflictuelle interne, nous demandons au président de renoncer à son mandat présidentiel afin de permettre la pacification et le maintien de la stabilité, pour le bien de notre Bolivie» a-ti-il déclaré à la presse. Il a été suivi par Le commandant général de la police nationale, le général Vladimir Yuri Calderon.

Après ces demandes, le président a présenté sa démission hier 10 Novembre lors d’une allocution télévisée «Je renonce à mon poste de président». Et il poste sur compte tweeter le message suivant : «Ma demande au peuple bolivien est de garantir la coexistence pacifique et de mettre fin à la violence pour le bien de tous».

Le même scenario peut-il se dérouler en Guinée ? Il serait pour l’instant difficile d’imaginer une telle sortie de crise, dans la mesure où les forces de l’ordre sont complices des dérives du pouvoir en Guinée. Mais comme on le dit souvent, rien ne coute cher pour préserver la paix et renforcer la quiétude sociale dans un pays

Mieux, l’article 2 de la constitution stipule que : «  La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants élus et par voie de référendum. Aucune fraction du peuple, aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice… ». Pourtant, une bonne partie de ce peuple est aujourd’hui victime des exactions commises par les forces de l’ordre, et une s’oppose au changement constitutionnel.

Suite à cette spirale de violence  et de  contestations à travers de grandioses manifestations organisées par le FNDC, l’armée demandera-t-il au président de renoncer à un éventuel troisième mandat ? Pour l’instant, rien n’est moins surs



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