Violence au Mali : 6 habitants de villages dogons tués dans le centre du pays, la Minusma appelle au calme

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 Six habitants de villages dogons du centre du Mali ont été tués lors d’attaques distinctes, a-t-on appris mardi auprès d’élus locaux, d’une source de sécurité, et de la Mission de l’ONU (Minusma).

Ces dernières attaques font suite à la tuerie de masse commise dans la même région samedi par des chasseurs présumés dogons, dans laquelle 160 habitants du village peul d’Ogassogou ont été tués. « Cette spirale de la violence doit cesser immédiatement » a affirmé la Minusma dans un communiqué, réagissant à cet enchaînement d’attaques.

Ces affrontements entre la communauté peule et les ethnies bambara et dogon se multiplient depuis l’apparition, il y a quatre ans dans le centre du Mali, du groupe jihadiste du prédicateur Amadou Koufa. Ce dernier recrute prioritairement parmi les Peuls, traditionnellement éleveurs.

Deux attaques distinctes

« Le village dogon de Ouadou a été attaqué par des hommes armés. Des maisons ont été incendiées, le bilan provisoire est de quatre morts. Dans un autre village du cercle de Bankass, deux femmes ont également été tuées », a déclaré Oumar Diallo, conseiller municipal dans ce secteur près de la frontière avec le Burkina Faso.

Une source sécuritaire malienne a confirmé l’attaque du village de Ouadou, qui a causé « la mort de quatre personnes, dont une fille » dans la nuit de lundi à mardi 26 mars. « Plusieurs maisons ont été brûlées, du bétail a été volé. Un bilan préliminaire fait état de quatre personnes tuées, dont une jeune fille. Les habitants se sont réfugiés dans les villages avoisinants », selon le communiqué.

« Aujourd’hui [mardi] également dans le hameau Dogon de Kere Kere, dans le cercle de Bankass, au moins deux femmes auraient été tuées, une autre blessée », a ajouté la Minusma.

Enquête en cours

« Les violences répétées commises dans le centre du Mali sont extrêmement graves », a déclaré le chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, cité dans un communiqué. « Il est primordial que ceux qui ont participé ou contribué à ces exactions fassent l’objet d’une enquête et de poursuites », a-t-il affirmé.

« Des équipes des droits de l’Homme enquêtent actuellement et soutiennent les autorités locales compétentes pour que ces crimes ne restent pas impunis », a par ailleurs souligné la Minusma.

Source Jeune Afrique



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