La sécurisation des bureaux de vote le jour du scrutin est une étape importante dans le processus électoral. Elle permet aux partis politiques en compétition de mieux contrôler le déroulement du scrutin, et de s’assurer de sa transparence. Cette sécurisation permet aussi de lutter contre la fraude électorale en ce sens que la présence des délégués peut empêcher la substitution des PV ou autres anomalies le jour du vote.
Mais au regard de ce qui s’est passé hier à la rentrée de Kankan, l’on peut déjà s’interroger sur les dangers qui attendent les délégués des partis de l’opposition dans les fiefs du pouvoir en Haute Guinée. C’est pourquoi maître Traoré interpelle la CENI à prendre ses responsabilités pour le bon déroulement du scrutin
« La menace qui pèse sur les délégués des candidats de l’opposition dans les zones favorables au président candidat est un « dysfonctionnement » très grave qui doit être prise en compte par la Ceni. Un candidat entouré de sa garde rapprochée et accompagné de centaines de personnes n’a pas pu accéder à une ville pour battre campagne. Ce ne sont pas des délégués isolés dans des localités éloignées et hostiles qui pourraient exercer leur mission en toute sécurité. Surtout que les administrateurs territoriaux se transforment souvent en agents électoraux au service du pouvoir dans ces localités. Ils ne feront rien pour assurer la protection de ceux qui agissent au nom des opposants. La CENI est donc interpellée et se trouve face à ses responsabilités. Elle portera une part importante de responsabilité en cas de conflit lié à ce scrutin »
