Selon les prescriptions coraniques, le pèlerinage est un acte religieux qui est l’un des cinq piliers de l’islam, il se déroule entre les 8 et 13 du mois lunaire de « Dhu al-hijja ». Chaque bon musulman doit effectuer une fois dans sa vie cet acte religieux, s’il en a les capacités physiques et matérielles. Et chaque année, des millions de musulmans se rendent à la Mecque pour ‘s’acquitter de ce devoir sacré.
En Guinée, près de 8000 pèlerins se sont inscrits cette année pour accomplir ce devoir religieux. Pour mieux servir les candidats au pèlerinage, le secrétariat général de la ligue islamique avait pris toutes les dispositions nécessaires pour que ce hadji 2019 se déroule dans de meilleures conditions. Des innovations telles que : la décentralisation des démarches, l’identification des candidats, mais aussi et surtout les démarches liées à l’obtention des visas ont été bien appréciées par les observateurs.
Par ailleurs, si ces innovations sont salutaires, force est de constater qu’il y a eu encore beaucoup de ratés au niveau organisationnel.
Assiatou Camara qui envoyé sa mère cette année pour le hadji, nous raconte ses angoisses. « Je ne comprends pas les autorités guinéennes, nous avons effectué toutes les démarches de notre mère. Après, rien n’était clair. Ils nous ont dit seulement d’être à l’écoute pour connaitre le jour du départ. C’est pourquoi on a dit à la vieille d’aller à Fria pour faire ses sacrifices avant le départ. A ma grande surprise, on m’a appelé à 20heures pour me dire que les formalités députent à 23h à la mosquée de Bembeto. Il a fallu qu’on déplace un taxi de Fria à Conakry pour ne pas qu’elle rate son voyage. Imaginez que mon téléphone était déchargé, ou bien tout simplement manque de réseaux. C’était vraiment du n’importe quoi » a-t-elle déclaré. Pourtant, pour un voyage en avion , on reverse un billet donc une place, une date et une heure.
Pire, un autre groupe de pèlerin avait passé la nuit au tarmac de l’aéroport international de Conakry Gbessia. Selon notre source, plus de 400 pèlerins avaient galéré la nuit du 28 au 29 Juillet suite à l’incompétence des services chargés de l’organisation du pèlerinage.
« L’avion affrété par le gouvernement Ethiopien Airlines avait un problème de réacteur depuis 14h, et il n’y avait aucune autre solution d’urgence. Cela avait entraîné le blocage de 289 pèlerins pendant des heures dans l’avion. Sans oublier 289 pèlerins autres qui devraient voyager le lendemain et avaient dormis sur le sol » (pelerin)
C’est pour dire que les années passent, mais les problèmes demeurent toujours les mêmes. Les autorités n’arrivent toujours pas à trouver la bonne formule pour une meilleure organisation du pèlerinage.