Elections 20222: la droitisation de la France, Macron et Le Pen compostent leurs billets pour le second tour( Par Sonny Camara)

1137

Emmanuel Macron 27,60%, Marine Le Pen 23.4% et Jean-Luc Mélenchon 21.9%
Après Charles de Gaule( 1958 et 1965), Georges Pompidou, en 1969, Valery Giscard d’Estaing en 1974, François Mitterrand en (1981 et 1988), Jacque Chirac en ( 1995 et 2002), Nicolas Sarkozy en 2007, François Holland en 2012, Emmanuel Macron en 2017, les français se sont rendus aux urnes ce Dimanche 10 Avril 2022 pour la douzième fois depuis l’avènement de la cinquième république en 1958. l’enjeu du scrutin, était de choisir les deux candidats parmi les 12 en liste pour le second round.
A l’issue de ce premier, l’on assiste à un duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, le même scenario que 2017, le match retour de 2017. Mais Contrairement aux présidentielles de 2017, l’on assistera pas cette fois-ci au bouleversement du paysage politique français par une nouvelle figure. Toutefois, plusieurs enseignements se dégagent de ce premier tour.
le premier grand enseignement de ce premier tour, est le fait que près de 70 % des français n’ont pas validé le quinquennat d’Emmanuel Macron durant les 5 années. Il faut surtout noter le délitement des partis traditionnels le PS et le LR. Deux partis politiques qui ont été longtemps des pourvoyeurs de personnels politique dirigeants. Valery Pécresse candidate de la droite républicaine( LR) et Anne Hidalgo candidate du parti socialiste( PS) n’ont pas atteint les 7 %, à eux deux, du jamais vu dans l’histoire politique de la Cinquième république. Valery Pécresse a obtenu 4.8% tan disque Anne Hidalgo a obtenu 1.7%.
le second d’enseignement, est la percée remarquable du candidat de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon, qui était crédité de 10% de vote en Janvier, a réussi une remonta da électorale remarquable avec 22 % des voix. Il en échoué à la porte du second tour avec une différence de moins d’un point. Toutefois, il démontre qu’il est le patron de la gauche. les principaux points de son programme: l’augmentation du SMIC à 1400Euros net, et la retraite à 60 ans ont mouche chez les jeunes et les cadres supérieurs. Selon les sondages, il a majoritairement gagné dans ces deux catégories socio-professionnelles. A cela, il faut ajouter des scores remarquables dans toutes les grandes villes de France, En tête en Ile de France, à Nantes, à Strasbourg, à Marseille, à Lille et 2eme à Bordeaux, à Toulouse, à Lyon, bref, Mélenchon est parvenu a mobiliser la plus grande partie de la gauche.
l’autre enseignement est la percée de la droite et surtout de l’extrême droite en France. Le Pen 23 %, Zemmour 7%, Nicolas Dupont 2%, en ajoutant les voix grattées par Macron et madame Pécresse, l’on pourrait tenter de dire que Près de la moitié des électeurs français ont choisi les candidats de l’extrême droite. Cela explique un certain délitement des valeurs démocratiques universelles en France, en ce sens que l’extrême droite Prome parfois des valeurs non républicaines: la haine de l’immigration ou tout simplement le rejet des étrangers, la caricature religieuse sont devenus des fonds de commerce politique pour ces partis.
Par ailleurs, l’autre grand enseignement est le taux d’abstention. Depuis plusieurs années, l’on constate que le fossé ne cesse de grandir entre l’électeur français et les partis politiques. A l’issue de ce premier tour, plus de 25% des français ont boudé les urnes, en ajoutant les votes blancs et les non-inscrits, la France devient de plus en plus une démocratie de l’abstention. Dès lors que des citoyens français se délestent de leur devoir civique qui est le vote, l’on pourrait s’interroger sur les causes profondes d’un tel comportement électoral. cette désaffection massive des urnes, s’explique par plusieurs raisons et touches des catégories socioprofessionnelles différentes. Ce taux d’abstention très élevé, s’explique par le fait que certains citoyens ont compris que leurs voix ne servent plus à grand chose pour changer la donne et préfèrent donc de ne pas s’exprimer et de se taire volontairement.
Comme la plupart des élections, les jeunes votent moins et que l’on enregistre souvent des taux très élevés en Banlieue et dans les zones difficile, dites de non-droit, mais aussi chez des français de gauche issus de l’immigration. ces élections n’ont pas dérogé à cette règle. les taux les plus élevés ont été enregistrés dans les zones habitées par des classe populaires.
l’autre cause, est le manque de renouveau. En France, l’analyse des élections précédentes a montré que l’on ne vote plus pour les partis, mais plutôt pour des figures, des dynamiques, autrement dit de nouvelles têtes capables d’apporter de souffles nouveaux. Pour cette élection, Eric Zemmour n’a pas été capable d’apporter ce nouveau souffle. Ce manque de nouvelle figure dans cette élection, de nouvelle dynamique, explique en partie la montée de l’abstention et marque une certaine délégitimation du système partidaire.
En somme, Si dans un système démocratique indirect, le vote sert à choisir des élus pour gouvernes, de nos jours, l’expression du vote peut aussi se traduire par un désaveu vis-à-vis du personnel politique à travers le vote blanc et les abstention. cette élection a été marquée par la montée de l’extrême droite. l’on assistera au match retour de 2017 entre Macron et Marine Le Pen. le vend de changement soufflera t-il de nouveau en France ? rendez-vous dans deux semaines
Par Sonny Camara Politologue



Administrateur Général