Malgré le soutien des pays limitrophes, les citoyens guinéens ont du mal à se procurer du carburant dans les stations-services, deux semaines après l’incendie au dépôt central d’hydrocarbure à Conakry.
Actuellement en Guinée, particulièrement à Conakry, il faut passer deux à trois heures du temps devant les stations-services pour entrer en possession de quelques litres d’essence ou de gazoil.
La question que bon nombre d’observateurs se posent est de savoir : à quoi sert l’assistance de ces pays voisins de la Guinée ?
Rencontré sur le terrain, Mamadou Saliou Sow, conducteur de taxi-moto raconte son calvaire devant la station-service à la Camayenne.
« Hier, j’ai passé plus de deux heures devant cette station, de 17h jusqu’à 19h, et très malheureusement, j’ai quitté sans avoir le carburant. Les pompistes nous ont dit à la dernière minute qu’ils sont fatigués et sauf le lendemain pour reprendre les activités. Aujourd’hui encore, je suis là depuis 7h du matin mais jusqu’à présent, je n’ai pas reçu le carburant. Vous avez vu le file d’attente qui se trouve ici, et mon tour n’est pas arrivé, seul Dieu sait, si je vais gagner le carburant ou pas », a-t-il souligné.
Il faut rappeler que la Côte-d’Ivoire s’est engagée à offrir 50 millions de litres de carburant chaque mois à la Guinée.
A noter qu’un litre d’essence se négocie entre 20 000 à 25 000gnf au marché noir.
Aboubacar M’mah Camara
