Gabon: l’opposant Albert Ondo Ossa dénonce un «coup d’Etat déguisé» et réclame le recomptage des voix

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Dans un entretien accordé hier jeudi 31 août à nos confrères de TV5 Monde, Albert Ondo Ossa, le candidat consensuel d’Alternance a vivement critiqué le putsch militaire ayant contraint Ali Bongo à la retraite. Pour l’opposant gabonais, ce coup d’état est une «révolution de palais» téléguidée par le clan Bongo pour maintenir son pouvoir. Toutefois, Albert Ondo se dit opposé aux coups d’état, il réclame un recomptage des voix.
Selon Albert Ondo Ossa, cette prise de pouvoir n’est qu’une sorte de poudre de perlimpinpin, en ce sens que la prise de pouvoir par le général Oligui Nguema « n’est pas un vrai coup d’État mais «une révolution de palais ». Il soutient la thèse selon laquelle le général Oligui Nguema est un membre de la famille Bongo et le commandant de la garde prétorienne. Donc, pour lui, ce putsch qui a fait la révolution de palais».
À la question de TV5 Monde, «qui est légitime ce soir pour diriger la République du Gabon ? Vous ou le général Oligui ?», Albert Ondo Ossa réplique : «La question ne se pose pas. Il faut aller au contact des urnes et donner les véritables résultats. Là on saura qui est légitime.»
Albert Ondo déclare que le coup d’état se préparait, qu’il aurait averti la France : «Je suis allé à Paris. J’ai vu le Quai d’Orsay. L’Élysée le sait. J’ai prévenu et c’est ce qui est passé. […] La France savait qu’il allait y avoir un coup d’état.» Il appelle ainsi Paris à condamner clairement le putsch et revenir à «l’ordre républicain».
En attendant, les militaires putschistes ont annoncé la prestation de serment du général Oligui Nguema pour le Lundi 4 Septembre devant la cour constitutionnelle, une institution pourtant dissoute par les militaires



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