Procès des événements du septembre : Marcel Guilavogui charge le capitaine Dadis.

Le Procès des événements du 28 Septembre a repris ce matin au tribunal de première instance de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry. Ce lundi 10 Juillet 2023, c’est le Capitaine Marcel Guilavogui qui etait de nouveau à la barre. Après avoir opté pour la négation lors de son premier passage, il dit vouloir dire la vérité. Apres avoir demandé l’avis du parquet et des avocats, le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara a autorisé le passage du capitaine Marcel. De nouveau à la barre, Assis, avec des papiers en face de lui , le capitaine Marcel donne de nouveau sa version des faits. 《On ne peut pas me peindre en noir, Je croyais que le président Dadis allait avouer ce qu’il a fait avec sa garde parallèle et venir demander pardon au peuple de Guinée. Capitaine Dadis n’écoute pas les conseils, c’est son principal défaut. C’est lui le capitaine Dadis qui a planifié tout ce qui s’est passé au stade du 28 septembre.Le président Dadis m’a trahi. Après tout le combat qu’on a fait, après tous les sacrifices, nous sacrifier. Monsieur le président Dadis Camara hôte l’habillement de la peur et porte la tenue sacrée, courageuse et de venir tout simplement demander pardon à ton peuple que Dieu t’a donné la chance de diriger, car des Guinéens et des Guinéennes ont trouvé la mort pendant que vous étiez président, commandant en chef des forces armées, premier magistrat. Donc, vous êtes informé du début à la fin 》. Précise t’il
Poursuivant sa narration des faits, il pointe un doigt accusateur sur son co-détenu le capitaine Dadis :《 Le pouvoir n’est pas un problème de parents. Le pouvoir, c’est le peuple. Et le pouvoir est acquis sur la base des renseignements. Et ce sont ces renseignements qui donnent le pouvoir. Si tu n’es pas renseigné de ce qui se passe sur ton territoire, il faut démissionner, il faut rendre le tablier.Un Chef de l’État, 150 morts, vous dites que vous ne connaissez rien ? Même une seule personne vous ne pouvez pas arrêter ? La responsabilité est sur le président Moussa Dadis Camara. Monsieur le président Dadis, vous êtes au début, au milieu et à la fin de tout ce qui s’est passé dans l’évènement du 28 septembre…Le 28 septembre, j’étais au courant de rien. On écoutait pas la radio , un militaire ne lit pas le journal et il est apolitique. Le matin, mon état de santé allait un peu mieux. Je suis parti rendre visite à Dadis Camara qui ne s’est pas soucié de moi. La trahison avait été acquise. Arrivé au salon , j’ai entendu un cri de colère entouré de sa garde parallèle. J’ai envoyé Tiegboro ,il faut les mâter. Les leaders , ils sont qui? Je vais m’habiller et partir disait Capitaine Moussa Dadis Camara.
Dadis ne m’a pas vu . Il était incontrôlable. Je suis parti réveiller Toumba qui était mon chef direct. Je lui ai dit que le président est dans un état de colère incontrôlable. Toumba m’a dit Marcel, accompagne moi. On a trouvé qu’il donnait des ordres à Makambo. Il faut les mater , le pouvoir est dans la rue . Ils sont qui..mais ce jour-là j’étais étonné. Toumba a donné des instructions de ne pas permettre au président Dadis à Escobar qui était le chef du salon . Il veillait sur le président »
Plus loin il rajoute: 《J’ai rejoint mon domicile du camp Alpha Yaya. Étant chez moi j’ai pris place à la véranda. Je faisais promener mon père qui était malade. Au moment où je tournais , j’ai vu un cortège qui quittait la présidence avec une allure forte. Il était accompagné de plusieurs pick-up. On est revenu à la maison. Mon père qui est assi sur son siège m’a dit » tu dois aller car le président compte sur toi ». J’ai vu un ami venir. Il m’a dit que le président est sorti. Je lui ai demandé ,il est parti avec qui ? On m’a dit avec Makambo. J’ai demandé à mon ami Thuram s’il n’a pas vu Toumba. Il m’a dit que Toumba est parti avec un civil. Pour la sécurité du président je cherchais à les rejoindre. C’est le pacte qu’on s’est engagé avec le fêticheur Foromo . J’ai dit à Thuram de rester et aider à laver mon père. Il s’est mis à la tâche. J’ai pris l’autoroute.J’ai pas vu un élément de la garde présidentielle au stade . J’ai reconnu Toumba , Tiegboro, Beugré , Makambo que j’ai reconnu par la petite hache accrochée à lui. J’ai pas vu un élément du salon au stade. Dadis n’a qu’a dire la vérité. Ils ont planifié les événements》.
Le procès suit son cours