Mines: les 300 travailleurs licenciés par la société UMS réclament justice

789

Le collectif des licenciés de la société UMS de Guinée a animé une conférence de presse le mercredi, 12 Avril 2023 à la maison des associations à Yimbaya dans la commune de Matoto.
L’objectif, était de faire le point sur la situation qui prévaut entre eux et la société par rapport à l’injustice qu’ils ont subis.
Prenant la parole, le président du collectif des licenciés de la société UMS, Maoud Diaby, évoque les circonstances qui ont prévalu à leurs réclamations jusqu’à leurs licenciements.
« Nous enregistrons des dizaines de morts par an, tantôt 20 et 30 par an sur un site énorme. Cela nous faisait mal de voir mourir de l’exécution de leur tâche pendant qu’on mourrait là-bas à petit feu avec des petites rémunérations. Pourquoi cette direction refuse une réclamation aussi minime de la part de ses employés ? Voilà à la base, le motif qui nous a poussés à réclamer nos droits.
Les libanais ou les chinois expatriés ne vivent pas de leurs salaires en Guinée et leurs salaires sont virés et ils vivent de leurs primes qui est plus le salaire de 5 guinéens à la fin du mois, pendant que le libanais ne fait rien, assis sous le climatiseur. Par contre nous, on passe la nuit et toute la journée à travailler », a expliqué Diaby.
Parlant des conditions du logement des employés, notre interlocuteur parle du stockage humain. « Quand les pères de famille sont logés à 5 et 6 dans une chambre de 3m2, est ce que ça c’est un logement ça c’est un stockage humain cela n’est pas logement. Contrairement aux libanais, il est seul dans son appartement avec un écran et la connexion tout est là-bas. Les libanais et les guinéens ne mangent pas à la même cantine », a déploré le président du collectif.
Poursuivant, le porte-voix du collectif dit avoir reçu un coup de fil concernant la proposition qui lui a été faite, que s’il refuse regrettera pour toute sa vie. « La proposition qu’on te fais, si tu l’a refusé tu vas regretter et si tu veux il faut aller au tribunal du travail, je suis prêt à financer des milliards et tu n’auras jamais raison. Ils y a des Flamans qui ont travaillé à Boké avec des salaires de 750.000fg des pères de famille, sans contrat de travail depuis 7 ans. Voilà la première volonté qui nous a poussés à animer et on n’est allé sur les bases légales », tente de faire savoir Maoud Diaby.
Pour finir, le collectif des licenciés invite les autorités judiciaires que l’Etat leur viennent en aide, qu’ils ne sont contre personne, mais la chose qu’ils demandent est de se conformer aux législations guinéennes.
Dans les jours qui suivent, le collectif promet d’organiser des sit-ins devant la direction générale de la société UMS, tribunal de travail pour se faire entendre face à leurs injustices.
Aboubacar M’mah Camara



Toronto, Ontario, Canada