Fodé Oussou à propos de la durée de la transition: On ne peut rien faire dans le brouhaha

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Invité  chez nos confrères de Djoma, l’un des Vice-présidents  de l’UFDG à l’occurrence  Dr Fodé Oussou Fofana s’est entretenu avec les journalistes sur certaines questions liées à la vie politique du pays.

Sur la durée de la transition,  le vice-président de l’UFDG dit ceci:《Quand vous entendez le CNRD dire que la transition c’est pour 36 mois, vous ne savez pas vous en tant que journalistes quand est-ce que cette transition va commencer. Quand quelqu’un vous dit 36 mois,  vous ne savez pas si ça va commencer au mois de janvier 2022. La logique voudrait que quand tu définis un chronogramme, tu définis d’abord les tâches.  Et à chaque tâche tu donnes un délai. Tu fais la somme de ces délais pour dire que la transition va commencer maintenant le 1er et que ça va finir le 30. Je vais organiser les élections locales de telle date à telle date, après je vais organiser les élections législatives,  je vais organiser les élections présidentielles, il n’y a pas de visibilité. Au jour d’aujourd’hui personne ne le sait. Je vais vous dire ce qu’on demande》. Poursuivant  il ajoute:

《Vous demandez à des gens de donner leur avis sur un sujet, nous disons 15 mois en tant que parti.  Vous dites 36 mois, nous vous demandons expliquez nous comment les élections peuvent être organisées en 36 mois. Argument contre argument dans un cadre de dialogue.  Pas dans un cadre de concertation parce que de toute façon,  la transition a pour objectif d’organiser les élections. 

Quand vous prenez le CNRD,  lorsqu’il a pris le pouvoir après le coup d’État du 05 septembre qu’est ce qui a été dit? Le colonel Mamadi Doumbouya dit je ne serai pas candidat, les membres du CNRD ne seront pas candidats, les membres du CNT ne seront pas candidats, je vais tuer l’ethnie et je vais organiser les élections. Les gens ont applaudi, quand ils ont applaudi, ça ne veut pas dire qu’ils ont légitimé M. Doumbouya》.  

Le manque d’un cadre de dialogue a été déploré par ce responsable politique 

 《A quoi on s’attendait ?  Dans ce pays, c’est quand même le CNRD qui est à la tête.  C’est au CNRD d’inviter la classe politique  pour discuter et nous dire comment, quand on va finir cette transition. On vous dit non, il y a un cadre de concertation.  Dans ce cadre de concertation,  on va nommer 3 personnes par décret,  la commission technique.  Personne n’a vu ce décret. 

Nous allons prendre par arrêté les représentants de chaque entité. Vous même en tant que presse vous avez désigné vos 2 représentants. Est-ce que vous avez vu l’arrêté confirmant ces gens-là ? Est-ce que vous avez participé au jour où ils ont dit que c’est 36 mois? Est-ce que les membres que vous avez désignés étaient là ? Il n’y a absolument rien eu. On a parlé de cadre de concertation qui n’existe que de nom, qui n’a pas de légitimité》regrette-t-il avant de conclure par:《Les partis politiques sont connus.  On ne peut rien faire dans le brouhaha, on ne peut rien faire dans la mamaya. Quand vous invitez les partis politiques,  tout le monde vient,  même ceux qui n’ont pas d’agrément, même ceux qui ont créé les partis politiques qui n’ont même pas de structure. Les gens se retrouvent pour dire parti égal parti.

Pendant les 11 ans de M Alpha Condé on a jamais été d’accord avec lui, mais la seule chose sur laquelle on s’accordait, c’est qu’il était capable de mettre en place un cadre de dialogue. Et quels sont les gens qui se retrouveraient autour de ce cadre de dialogue. C’étaient les partis politiques représentatifs qui existaient.  C’est partis là envoyaient leurs représentants et on avait même des facilitateurs. On s’accordait et c’est monsieur Alpha Condé qui ne mettait pas en place les conclusions. Il y avait au moins le dialogue 》.

MH Diallo



Toronto, Ontario, Canada