La sortie de Moussa Moïse, le culte de la personnalité refait surface dans les marigots du sud

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Il y a deux jours, le directeur de communication de la présidence de la république lisait un « éditorial » sur les ondes de la télévision nationale. Mais ce qui a été lu par l’inspecteur Columbo était-il un éditorial comme annoncé par Makalé Soumah au début du grand journal? Comme déjà signalé par nos confrères de Guinée7, la réponse est non, en ce sens qu’un EDITORIAL « est un genre journalistique qui donne à savoir la position ou le point de vue de l’éditeur ou de la rédaction d’un média sur un thème d’actualité. Il peut aussi servir à mettre en valeur un dossier publié dans le journal ». Autrement dit l’EDITORIAL « est un article de fond signé ou non, qui exprime selon le cas, l’opinion d’un journaliste ou celle de la direction du journal » Larousse
S’il est est vrai que depuis sa prise de fonction Moussa Moïse et son équipe font un travail remarquable, force est de constater que Ce qui a été lu avant hier ressemble à du griotisme ou tout simplement au culte de la personnalité. Des anciennes pratiques des régimes précédents qui refont surface dans le pays des marigots du sud. les éléments constitutifs de cette lecture sont révélateurs d’un basculement dans le culte de l’empereur du palais Mohamed V.
l’ancien chroniqueur des grandes gueules a avec une « grande gueule » prononcé 24 fois dans cette lecture d’une dizaine de minutes, des qualificatifs différents pour designer son chef suprême: le chef de l’état, l’homme du 5 Septembre, l’ancien commandant des forces spéciales, le président de la transition, Colonel Mamadi Doumbouya, le colonel président, l’homme fort de Conakry, le président du CNRD, le Locataire du Palais Mohamed 5, sont autant de qualificatifs employés par le sauveur Moïse et qui marque le degré de culte dans cette sortie de l’inspecteur Columbo.
Pour flatter son chef, il emploie la même tonalité, la même méthode comme un certain Louis Auguste LeRoy au temps de Conté qui avec sa voix évangélique bassinait le peuple avec des mots comme: le Sènè Semo, l’enfant de Wawa, le Président paysan… pour magnifier Lansana Conté
Le pire dans cette sortie, est que tout est attribué à l’empereur, au prince du palais Mohamed 5, et rien pour les autres. l’on a l’impression que le président de la Transition est l’homme à tout faire, le sauveur envoyé par les anges du ciel pour purifier la Guinée. Or, depuis l’avènement du CNRD au pouvoir des hommes et des femmes se battent chacun jour dans leur domaine respectif pour la réussite de cette phase de l’histoire du pays. Il a certes nommé quelque fois le Gouvernement pour noyer le poisson, mais tout au long de la lecture, le mérite est revenu à Mamadi Doumbouya qui obtient selon Moussa Moïse la note de 9.99 /10.
Il est bon de communiquer sur les actes posés durant cette transition et Moussa Moïse et son équipe ont toutes les compétences pour arriver à cela. Mais il ne sert à rien de revenir aux anciennes pratiques nauséabondes des régimes précédant comme le culte de la personnalité
Sonny camara pour Guinée Nondi



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