Les images étaient terribles hier sur la pelouse du stade Parken à Copenhague, le meilleur joueur danois avait quitté la pelouse sur un brancard après un malaise cardiaque caché derrière un drap. Pendant de longues minutes, l’on a cru au pire. Mais les secours ont stabilisé le milieu de terrain de l’Inter de Milan.
Après ce malaise, la question que l’on se pose est : Eriksen rejouera-t-il au football ? Difficile pour l’instant de donner une réponse à cette question. Les médecins sont pour l’instant très pessimistes
« Je ne sais pas s’il rejouera un jour au football, a confié le Dr Sanjay, professeur de cardiologie sportive dans une université londonienne, à l’agence Reuters. Cela peut paraître grossier, mais Eriksen est mort pendant quelques minutes. Les professionnels de la santé vont-ils prendre le risque de le laisser mourir à nouveau ? La réponse est non. La bonne nouvelle est qu’il va vivre, la mauvaise est qu’il est probablement arrivé à la fin de sa carrière. Au Royaume-Uni, il ne serait de toute façon pas autorisé à jouer, nous sommes très stricts à ce sujet. »
Eriksen sera-t-il privé de football de haut niveau ?
Désormais en Inde, le Dr Sharma est bien placé pour évoquer le cas d’Eriksen, puisqu’il s’est occupé personnellement du joueur lorsque ce dernier évoluait à Tottenham (2013-2020). « J’ai pensé : ‘Oh mon Dieu ? Y a-t-il quelque chose que nous n’avons pas vu ?’ Mais j’ai regardé tous les résultats des tests et tout semblait parfait », explique-t-il.
Une anomalie cardiaque peut toujours échapper à l’œil des médecins, même les meilleurs de la planète. C’est pourquoi aucun risque ne sera pris avec Eriksen. « C’est probablement la fin de sa carrière, estime ainsi le Dr Murray, joint par le Daily Mail. En plus les Italiens (Eriksen joue à l’Inter Milan, ndlr) vont l’empêcher de reprendre la pratique sportive si une anomalie cardiaque est découverte, c’est la loi. »
Tout dépendra donc des prochains tests passés par le meneur de jeu danois. « Des examens ultérieurs permettront de vérifier qu’il n’y a pas de séquelles neurologiques et que le manque d’oxygénation du cerveau n’a pas été préjudiciable, résume auprès de L’Equipe Laurent Chevalier, coprésident du club des cardiologues du sport. Il peut être dans l’incapacité de reprendre le football professionnel et ne plus pouvoir être un athlète de haut niveau. Il peut avoir des séquelles plus modestes dans sa vie de tous les jours, mais ne plus être en capacité de supporter les sollicitations et l’intensité du haut niveau. Ce qui est essentiel, c’est qu’il ait la vie sauve. »
Avec www.sports.fr
