Tribunal de Mafanco: Normalement c’est moi qui devrais porter plainte contre ceux qui m’ont arrêté dixit Foniké Mangué

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Arrêté le 29 septembre à Gbessia et détenu depuis cette date à la maison centrale de Coronthie, Oumar Sylla « Foniké Mangué » comparaît ce lundi face au tribunal de Mafanco.

Après avoir été appelé par la présidente Djenabou Donghol Diallo à la barre, oumar sylla a expliqué les conditions de son arrestation: 《Le 29 septembre 2020, j’étais sur une moto, au niveau de Gbessia, je me suis rencontré avec des hommes certains en tenue et d’autres en civil. Ils sont tombés sur moi, m’ont brutalisés, j’ai eu la chance vraiment ce jour car c’était une tentative d’assassinat contre ma personne. Pendant ce kidnapping, ils ont déchiré ma bavette, ma chemise avant de m’arrêter. C’était un kidnapping, pas une arrestation. Ils l’ont fait parceque je suis Oumar Sylla, ils l’ont fait parceque je suis Foniké Mangué, parceque je suis un activiste aguerri de la société civile.

Après mon arrestation, le chef de mission a appelé son commandant pour lui dire : « Mission accomplie nous avons arrêté Foniké Mangué ». Ce dernier aurait demandé au chef de mission si on m’avait pris en photo avec une foule. Ce dernier lui a dit non. Il lui a dit qu’on m’a arrêté sur une moto. J’ai été donc conduit à la DPJ puis devant le tribunal avant d’être déféré à la maison centrale.》voici les faits selon le prévenu.

A la question de savoir pourquoi il s’est rendu à Gbessia alors qu’il habitait à commandaya, Oumar Sylla a répondu : 《je suis un citoyen guinéen, je suis libre de circuler librement dans le pays.》Dans ces explications Oumar Sylla affirme :《Mme la présidente c’était pas une arrestation mais plutôt un kidnapping et normalement c’est moi qui dois porter plainte contre eux(ceux qui l’ont arrêtés》

La présidente du tribunal a rappelé au prévenu après ses explications s’il se rappelait de ce qu’il a dit devant le cabinet d’instruction. Ce dernier a répondu qu’il se rappelle pas de tout car cela faisait un peu longtemps.
Après une série de questions du procureur pour le détenu, les avocats de la défense n’ayant pas de questions pour l’accusé, place au réquisitoire du procureur et les plaidoiries des avocats.



Journaliste, Correspondante à Conakry