Quel CHOIX ? Entre une alternance à nocivité avérée versus la continuité d’un pouvoir d’espérance

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« L’inconnu n’angoisse que si l’on prend conscience de son existence » Alain Leblay

L’esprit de l’alternance, cette inconnue dont nous prenons bien évidemment conscience, consiste à renouveler la classe politique dirigeante en dépit du fait que la nouvelle classe politique en l’occurrence de l’opposition est loin d’être la panacée pour l’universel d’un monde meilleur en guinée.

Mais il y a lieu de se poser la question de savoir si c’est la limitation du nombre de mandat présidentiel, antichambre semble-t-il de l’alternance politique en Afrique et en particulier en Guinée, n’est pas vraiment un modèle supplanté et arriéré du fait du bon résultat engrangé par le pouvoir en place !

Il ne faut pas voir dans cette question, un positionnement pour la non alternance politique. Seulement est-ce que le modèle d’alternance à l’américaine en limitant les mandats présidentiels à 2 fois non renouvelable est LA SOLUTION ?

L’imposition de l’alternance à tout prix a aujourd’hui plus de conséquences négatives dans le monde que l’idéal qu’on nous a vendu.

Prenons les exemples des printemps arabes en Lybie, en Tunisie et en Égypte ! Est-ce vraiment le bonheur retrouvé pour les populations desdits pays ? Absolument non !

Jusqu’à preuve du contraire ces pays étaient plus stables politiquement, économiquement et socialement qu’aujourd’hui.

Quant à l’Afrique au sud du Sahara, les partis uniques que l’on a décriés tant, les pays comme la Côte d’Ivoire n’était-il pas plus stable qu’aujourd’hui, au point qu’on arrive même à revendiquer subconsciemment ces présidents victimes du phénomène d’alternance à tout vent.

Que l’occident ne nous inflige pas de norme sous prétexte que c’est l’Afrique, sachant bien que dans nombreux pays occidentaux, on ne parle pas de limitation de mandat comme en Allemagne, Italie et cela parait absolument normal pour ces pays.

Il faut une alternance politique en Afrique mais un système d’alternance étudié et adapté au contexte africain.

Autrement nous devrions sortir de ce cycle infernal d’alternance par effet de mouton de panurge au profit d’une gouvernance basée sur l’efficacité pour éviter les travers d’un choix biaisé sous prétexte que c’est la démocratie qui le recommande.

Une démocratie de la continuité de bonnes actions oui et non une démocratie stéréotypée qui risque de faire chuter le pays plus bas que les pâquerettes surtout lorsque nous avions connaissance de ce que valent ces opposants qui pour la plupart ont été de hauts cadres qui ont eu une gestion absolument catastrophique du patrimoine guinéen.

A nous les africains de nous mettre à la tâche pour trouver cette politique d’alternance.

Notre souveraineté nous exige un modèle de gouvernance qui nous ressemble et qui nous rassemble.

Il est impératif d’exhorter la conscience collective et qu’on arrête de nous imposer et de nous faire imposer des systèmes importés comme celui des Etats-Unis ou de l’Europe.

La limitation à 2 mandats aux Etats-Unis n’a pas que des vertus. C’est ce système qui permet aujourd’hui à Donald TRUMP de détruire tous les acquis de son prédécesseur Barack OBAMA. Il a démoli l’OBAMA CARE, il s’est retiré de l’accord de Paris sur le climat. Alors vous voyez ce système n’est pas aussi saint qu’on le croit.

Un président peut partir du pouvoir mais ses acquis positifs doivent rester. Nous avons eu le même phénomène avec la gouvernance de Nicolas SARKOZY en France lorsqu’il est arrivé au pouvoir, il a détruit la police de proximité de son prédécesseur.

Et puis pourquoi impose-t-on la limitation en Afrique et pas en Allemagne, au Royaume-Uni pour ne citer que ceux-là. Alors pourquoi deux poids deux mesures !

Notre souveraineté nous dispense de toute soumission aux exigences de norme bâtie à l’occidentale.

Dans le cas de la Guinée, oui il faut une alternance mais pour qui et par qui ? On entend par-ci par-là : Alpha CONDE qui a été opposant politique de plus d’une quarantaine d’années, qui a lutté pour la démocratie s’érige aujourd’hui en un président qui s’accroche au pouvoir.

Quelle alternance propose-t-on à la Guinée ? Changer pour changer quitte à compromettre la stabilité du pays parce qu’il faut à tout prix une alternance ? S’il y a alternance aujourd’hui en Guinée qui d’autre que Cellou Dalein DIALLO qui n’a que pour projet pour la Guinée, la suprématie d’une catégorie de Guinéen, en l’occurrence la population de son ethnie.

Dans ce cas, il vaut mieux un président qui fait un troisième mandat qu’un président qui menace l’équilibre social, économique et politique de la Guinée, sous prétexte qu’il faut alterner à tout prix et à tout vent.

Si l’objectif de l’UFDG est d’arriver au pouvoir pour le bien-être de la population Guinéenne, que ce parti se batte loyalement sur l’arène politique à la place d’une auto proclamation savamment orchestrée dont le but est de noyer le poisson.

Pourquoi cette hâte à vouloir coûte que coûte avoir le pouvoir ? Il faut que Mr Cellou Dalein DIALLO prenne exemple juste à côté lui, je veux parler du professeur Alpha CONDE, qui a lutté des années pour arriver là où il est aujourd’hui. Ce ne sont pas les exemples de politiciens patients qui manquent, il y a eu François MITTERAND et Jacques CHIRAC en France, ils ont échoué à plusieurs reprises pour arriver au pouvoir. Sans oublier le père WADE du Sénégal.

Objectivement la politique de Mr Cellou Dalein est tout sauf une antichambre à une bonne gestion dans un écosystème socio politique et économique équilibré.

Ce parti aime tellement la Guinée qu’il la rend instable à tout moment avec plus 700 manifestations durant tous les 2 mandats d’Alpha CONDE.

Un parti qui lutte pour le bien-être de la population guinéenne ne se comporterait pas de la sorte, sachant bien les conséquences catastrophiques de ces manifestations, sur le pays, qui ont généré des morts, des destructions de biens. Ces manifestations ont terni l’image de la Guinée ; ce qui ne favorise pas les investissements étrangers, le tourisme tout qui est bénéfique à la population guinéenne.

En ce qui concerne ces manifestations, autant notre constitution consacre le droit de manifester autant la loi responsabilise les organisateurs de manifestions qui doivent assumer la responsabilité des dégâts causés lors de ces manifestations.

Pour toutes les manifestations qu’il y a eu en Guinée, qui ? une fois a répondu devant la justice pour les conséquences de son appel à manifester !  PERSONNE !

C’est là d’ailleurs où on est en droit de parler d’impunité institutionnalisée en Guinée.

Le discours du président tenu le 30 octobre dernier, nous donne une certaine assurance que dorénavant, toutes les mesures seront prises pour le respect de la loi par chacun et par tous.

Pour une Guinée apaisée et prospère.

Aly KONATE ingénieur informatique



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