Les guinéens se rendront le 18 octobre pour élire leur prochain président. Pour beaucoup d’observateurs, le vainqueur est déjà connu en ce sens que le processus n’est pas transparent avec « un fichier corrompu et taillé sur mesure ». Mais l’analyse du terrain peut donner une autre lecture. Et la situation risque de surprendre les guinéens le soir du 18 Octobre
Selon La CENI, la cartographie électorale a donné les chiffres suivants : 22% à Kankan, 19% à Conakry, 14% à N’Nzérékoré, 13% à Kindia, 9% Faranah, 8% à Labé et à Boké et 6%. Avec cette cartographie électorale, la Haute Guinée se retrouve entre 25 à 31% et le Fouta avec seulement 14% de l’électorat.
En se référant à ces chiffres et en partant de l’hypothèse selon laquelle le vote serait ethnique en Guinée. Autrement dit, les attitudes électorales seraient influencées par l’appartenance ethnique ou régionaliste, l’on peut être tenté de dire que l’enjeu de cette élection se jouera entre la Haute Guinée et le Fouta ou tout simplement entre Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo. Mais en poussant l’analyse, l’on peut comprendre que le plus grand danger pour Alpha Condé n’est pas Cellou Dalein mais plutôt Ousmane Kaba.
En effet, si le vote est ethnique, la Haute Guinée ou bien les 30% de l’électorat peut voter pour un malinké, ce qui donne la possibilité à Kaba de voler la vedette à Alpha dans cette région et de se retrouver au second tour avec Dalein. Il peut donc jouer les troubles fêtes et Alpha Condé pourrait tomber dans son propre piège qui est basé sur l’ethnicisation du vote en Guinée.
Par ailleurs, en se référant aussi aux mouvements sociaux qui ont secoué les principales villes de la Savane, l’on comprend tout simplement le ras-le-bol des populations de ces villes. Et la plupart des citoyens sont fatigués des promesses non tenues. Ces faits sont aussi révélateurs de l’incompétence du gouvernement actuel.
Toutes ces situations pourraient pousser certains citoyens à revoir leur choix électoral et à choisir un autre fils du terroir (OUSMANE KABA). Kaba est donc celui qui détient la clé de cette compétition électorale. S’il fait un travail de terrain conséquent, il pourrait envoyer Alpha Condé à une retraite anticipée de très longue durée.
Les dés sont donc lancés lancés et le jeu d’échec commence. A Ousmane Kaba de savoir tirer son épingle du jeu. Comme on le dit, « vouloir trop gagner, on risque de perdre tout ». Le lendemain des élections pourrait avoir un gout amer voire très amer pour certains partisans.
Ousmane Kaba reste donc le plus danger pour le RPG et certainement le sauveur de la Nation afin de favoriser l’alternance
