L’UFR (l’Union des forces républicaines) par son refus de participer à la farce électorale du 18 octobre 2020, prouve qu’elle n’est pas dans un combat sectaire et égoïste.
La priorité des priorités en Guinée c’est la restauration du processus démocratique amorcé en 2010. Il est donc totalement ubuesque de participer à une élection légalement encadrée par une constitution qu’on ne reconnaît pas. La forfaiture de la fameuse nouvelle constitution c’était de contourner le principe de limitation du nombre de mandat. En dépit de la protestation et du boycott, elle fut imposée par la force de la baïonnette. La candidature d’Alpha Condé est donc moralement et légalement abjecte. À cela s’ajoute le fichier électoral totalement vicié par des électeurs fictifs.
À ce jour, Alpha Condé dispose de 3 millions d’électeurs fictifs. En les y additionnant avec les scores trafiqués de ses fiefs, il remportera cette élection dès le premier tour. Sans oublier qu’il a un contrôle total sur la CENI (commission électorale nationale indépendante), composée pour l’essentiel d’Hommes-liges du système.
D’ailleurs, les résultats devant être annoncés au sortir de la parodie électorale du 18 octobre 2020, sont déjà préfabriqués. L’opposition guinéenne n’a rien à y gagner en participant à cette élection. Au contraire, elle a tout à perdre. Dans la mesure où, le gouvernement guinéen s’en servira pour faire valider le maintien au pouvoir ad vitam aeternam d’Alpha Condé auprès de la communauté internationale. Les points obtenus par le front national de défense de la constitution (FNDC) sur le plan diplomatique pourraient être fortement compromis.
La décision de Sidya Touré est vraiment salutaire. C’est un acte qui permet encore de maintenir l’espoir de survie de la démocratie en Guinée. Merci président !
Par Abdoula Salamy Sylla
