Après le coup d’état constitutionnel du 22 Mars dernier, les organisateurs de cette forfaiture tentent de jouer avec les mots en parlant du premier mandat de la quatrième république pour Alpha Condé. Cela constitue pour eux une façon de contourner les intangibilités constitutionnelles qui limitent le nombre de mandat à deux. Mais pour des observateurs aguerris, troisième mandat ou premier mandat de la quatrième république, n’est rien d’autre qu’une violation du principe de l’alternance qui est l’épine dorsale de la démocratie.
L’ancien Bâtonnier maitre Mohamed Traoré est dans cette catégorie. Pour lui, « Troisième mandat ou premier mandat d’une quatrième République, il ne s’agit rien d’autre que d’une violation du principe fondamental de l’alternance inhérente à toute démocratie digne de ce nom »
Il s’est exprimé sur sa page Facebook
« Troisième mandat ou premier mandat d’une quatrième République, il ne s’agit rien d’autre que d’une violation du principe fondamental de l’alternance inhérente à toute démocratie digne de ce nom. C’est tout simplement une fraude. Pas plus, pas moins. Dans tous les cas, vous n’avez même pas besoin d’arguments juridiques à deux balles pour imposer une nouvelle dictature aux Guinéens. Vous avez l’argument de la force armée avec vous et les deniers de l’État à votre entière disposition. C’est largement suffisant. Pourquoi se fatiguer avec ce pédantisme juridique ? Surtout que l’impunité vous est totalement garantie. Plus d’une centaine de jeunes tués ; aucune enquête, aucune interpellation, aucun procès ! Cela devrait encourager n’importe qui à tuer et à tuer encore. Mais attention, aucun peuple n’est condamné à être asservi, à subir ad vitæ eternam. Le réveil de ceux qui sont considérés à tort comme taillables et corvéables à merci ou des éternels soumis et résignés pourrait être très douloureux pour » le système » » a-t-il écrit
Maître Mohamed Traoré Avocat
