Les différentes manifestations qui ont secoué le pays et qui ont provoqué la mort de 7 personnes dans trois villes, ont mis encore en exergue la manière dont les crises sont gérées par nos gouvernants. Avec le covid-19, la mauvaise gestion des affaires publique est devenue encore plus palpable. Pour l’opposant Bah Oury tous les faits qui surviennent mettent en relief la mauvaise qualité de la gouvernance du pays
« L’érection des barrages pour isoler Conakry de l’intérieur du pays sans prendre en compte les imbrications de Coyah et du Dubreka est une faute stratégique. Nous sommes ainsi victimes de:
1- l’absence effective d’une réelle politique de décentralisation qui ravale les élus communaux actuels à la figuration sans pouvoir d’initiative.
2-l’inexistence de dynamiques permettant un aménagement du territoire qui aurait pu permettre la création d’autres pôles de développement.
3- l’absence d’un Etat-stratège qui aurait dû relever la cartographie des risques naturels ou humains afin d’avoir de solides protocoles d’action pour la gestion des catastrophes par l’organisation des secours pour sauver le maximum de vies. D’où les faibles capacités de résilience.
4-la gestion autoritaire, jupitérienne, sans une vision stratégique tournée sur la consolidation des fondations de l’Etat et de la société démocratique a montré ses limites en Guinée. Ceci amène à prendre conscience que le changement n’est plus seulement un choix mais une nécessité! ».
