Casablanca(Maroc): un guinéen accusé d’escroquerie après son mariage, se défend et donne sa version des faits.

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Hier soir sur les réseaux sociaux, le mariage d’un couple guinéen résidant au Maroc circulaint. L’époux Monsieur Camara Tanoundy est accusé d’escroquerie et recherché selon les infos. La nouvelle est donnée par le propriétaire du restaurant le bambou, un réceptif hôtelier où le couple Camara a célèbré son mariage le 28 février 2020. M Ben Aly a souhaité l’aide des internautes sur sa page facebook pour retrouver M. Camara à qui il reproche d’avoir disparu avec des factures impayées. Que s’est il passé réellement? Pour tenter d’avoir une réponse à cela, nous avons contacté le couple Camara qui est toujours au Maroc. Au téléphone M. Camara nous a donné sa version des faits.

« Ce restaurant le Bambou d’Afrique m’a été recommandé par un ami. J’y suis allé les contacter. Devant Dieu et devant 4 personnes nous avons longtemps discuté. J’ai demandé un buffet pour 60 personnes. Ils m’ont dit au départ que pour mon banquet de 60 invités je dois payer 12000 (Douze milles)dirhams, je ai dit M. Ben Aly que c’est un peu trop et que je ne pouvais payer que 10000(Dix milles) dirhams. Après 30 mn de discusion nous nous sommes entendus. Ainsi, le 18 Février, je suis passé faire un premier versement de 5000 dirhams. Le propriétaire étant absent jai remis l’argent au caissier et ce dernier m’a fait un papier de reconnaissance. Je suis revenu 3 jours après pour faire un autre versement il était 20h. Je suis venu deposé 2000 dirhams. Et cette fois ci j’ai trouvé le couple là et nous avons même dîner ensemble suite à leur insistance et après avoir prévenu ma femme. Pour la décoration de l’endroit il m’a été demandé de donner 2500 dirhams. Là encore j’ai donné 1300 dirhams à sa femme et je suis parti. Pendant la cérémonie, ma femme m’a dit qu’elle appréciait le buffet. La cérémonie s’est bien passée, nous nous sommes bien amusés et j’étais fier de mon épouse. Nous n’avons pas fait attention à ce qui a été servi. La soirée s’est achevée aux alentours de 23h. Les gens sont rentrés et j’avais même invité des artistes. Je suis donc passé à la caisse pour régulariser le reste de mon dû(3000 dirham). A mon fort étonnement on me dit que Je dois 8000 dirhams.

À la question de savoir pourquoi cela. Ils me répondent qu’ils ont servi nos jus naturels(Bissap et gingembre)aux invités. jai dit M. Ben Aly cela n’était pas dans mon menu. Avant de servir cela à mes invités, tu aurais pu me demander vu que tu étais là. Je lui ai dit que ce n’est pas ce qu’on s’était dit, si des invités font des commandes qui ne sont pas dans notre contrat, il fallait d’abord me demander avant de leur donner, je ne peux pas payer ce que je ne connais pas, je paie les 3000 dirhams. Je lui tends l’argent, il rejette en disant si ce n’est pas 8000 dirhams il ne touche pas. Je suis passé le lendemain et le surlendemain avec les 3000 que je les devais mais ils n’ont pas pris. Pour mettre fin a cette histoire, j’ai malgré qu’ils m’ont surfacturé, accepter de payer 2000 dirham de plus sur les 3000 que je devais. L’épouse de Ben Aly avait accepté cet accord. Donc je lui ai dit que je passerais payer. Après son mari dit que si je donne pas les 8000 nous irons à la police. Il m’a dit beaucoup de mots déplacés et j’ai réagi aussi. J’étais chez moi avec ma femme, un ami camerounais m’a appelé pour me dire de regarder la page de Bambou. Le propriétaire a mis cette publication en sachant que je venais de quitter chez lui il y’a à peine 30 mn. j’ai appelé les numéros du restaurant, ils n’ont pas répondu, je suis allé devant le restaurant pour faire un live facebook et faire comprendre aux internautes que je ne suis pas en fuite… » nous informe Tanoundy.


Après son live devant le restaurant, M.Camara et sa femme se rendent dans 2 commissariats. Après les explications les policiers lui recommandent de se rendre chez le procureur pour porter plainte.
« J’ai saisi la police marocaine qui m’a fait savoir que ce problème n’est pas le leur, que je dois m’adresser au procureur de la République parce qu’il y a une brigade spéciale qui s’occupe de la cybercriminalité. Ici, on ne joue pas avec l’image de quelqu’un, je suis dans un cabinet pour faire rédiger ma plainte puisque ça doit se faire en arabe. Ce matin je suis allé devant le même restaurant mais il était fermé. Donc après là-bas je suis allé au tribunal pour déposer ma plainte. Le procureur est avisé. Et il m’a demandé de fournir toutes les preuves liés à cette accusation.》nous précise M. Camara.

Depuis ce matin j’appelle le Monsieur, Il ne décroche pas. Je suis repassé devant le restaurant pour faire un live Facebook et prouver à ceux qui croient à la version du propriétaire que je suis là devant le restaurant qui m’accuse.
En attendant la suite de cette affaire, le couple Camara profite de leur amour tranquillement.



Journaliste, Correspondante à Conakry