Depuis plusieurs jours, les membres du gouvernement sont à l’intérieur du pays pour faire la promotion de la nouvelle constitution et des campagnes pour les élections législatives. Le président de la république à la tête d’une forte délégation, s’est rendu à Faranah avant de rallier Kissidougou.
Alpha Condé comme à son habitude a tenu des discours de campagne en annonçant des promesses de lendemain meilleur pour la Guinée à travers la mise en place de la nouvelle constitution.
Dans cette série d’annonces, le président a fait une déclaration d’une extrême gravité en invitant ses militants à l’affrontement : « quiconque veut saccager les urnes le jour du vote, frappez le.. » a –t-il déclaré devant une foule de militants à Faranah.
Pour beaucoup d’analystes, cette déclaration de va-t-en-guerre n’est pas digne de la fonction présidentielle en période de crise et cela augure des lendemains incertains. Mais en analysant ces propos, l’on se rend compte de sa gravité en ce sens que le président vient de donner des ordres aux forces de l’ordre de mater toutes manifestations le jour du vote. Dans la mesure où la sécurité du vote est assurée par elles et non les militants. Or, quand les forces de l’ordre agissent dans de pareilles circonstances, les manifestants payent une lourde tribu
A noter que le président Alpha Condé n’est pas à son premier essai. Il y a quelques mois, il invitait au siège du RPG les militants à se préparer à l’affrontement. Ces agissements du président en période contribuent à une fragilisation du climat politique déjà très tendu