Diplomatie : L’étau se resserre sur le régime de Conakry, Alpha Condé de plus en plus isolé.

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« Petit à petit l’oiseau fait son nid », petit à petit l’étau se resserre sur le régime d’Alpha Condé et l’inquiétude devient grandissante dans le camp présidentiel.

Depuis plusieurs mois la Guinée connait une crise politique qui s’enlise de jour en jour et les conséquences pourraient être dramatiques pour toute la sous-région ouest africaine. En plus de la pression interne incarnée  par le FNDC à travers des manifestations pacifiques, la communauté internationale entre dans la danse et condamne le régime de Condé

Des manifestants tués, des leaders de la société civile arrêtés et emprisonnés, des droits de l’homme bafoués, sont entre autre des exactions commises par le régime de Condé.

Face à atrocités et des violations flagrantes des droits de l’homme, la communauté internationale durcit le ton contre Conakry. Il y a quelques jours, les Etats-Unis à travers son secrétaire d’état a clairement demandé au Président Condé de quitter au pouvoir à la fin de son mandat en 2020 en favorisant l’alternance. Michel R Pompeo s’est exprimé en ces mots : « Comme je l’ai indiqué au président Condé en septembre 2019 lors de sa visite à Washington, les États-Unis soutiennent fermement les transitions régulières et démocratiques du pouvoir. Les États-Unis restent déterminés à travailler avec tous les Guinéens pour renforcer leur système démocratique de paix, de prospérité et de partenariat dans les années à venir. » a-t-il déclaré

Après cette sortie du secrétaire d’état américain,  Jean-Luc Melanchon de la France Insoumise dénonçait à son tour les exactions commises en Guinée et qualifiait le combat du FNDC comme un combat noble, comme «  une création d’un type qui pourrait inspirer d’autres peuples, et nous en particulier, les français dans notre volonté de la récupération de la souveraineté populaire. »

Après ces condamnations, le parlement européen dans une déclaration, demande à Conakry l’ouverture d’une enquête  pour traquer les coupables des différentes tueries lors des manifestations pacifiques  ces derniers mois.

Dans une déclaration publiée sur leur page officielle, le parlement « demande aux autorités de Guinée d’enquêter et de poursuivre, conformément aux normes internationales, les membres des forces de sécurité contre lesquels il existe des preuves de responsabilité pénale pour des exactions passées et actuelles ; souligne la nécessité d’ouverture immédiate du procès du massacre du stade en 2009, des viols et des autres exactions, et d’apporter tout le soutien politique, technique et financier nécessaire à un procès crédible pour ces crimes, et de mettre en congé administratif les personnes occupant des postes gouvernementaux qui ont été accusées de crimes graves, notamment du massacre du stade en septembre 2009, et qui sont en mesure d’influencer ou semblent influencer toute enquête ou poursuite criminelle ;

Demande la tenue d’une enquête immédiate, indépendante et impartiale sur toutes les allégations de recours excessif à la force contre des manifestants, ainsi que sur les mauvais traitements et de surpopulation dans les prisons; insiste pour que les conclusions de cette enquête soient rendues publiques et les responsables soient déférés en justice devant un tribunal indépendant et impartial. »

Après ces prises de positions, selon les informations reçues, d’autres sanctions ne vont pas tarder pour faire plier le régime d’Alpha Condé. Les jours à venir s’annoncent difficiles et cela augure des lendemains incertains pour le peuple de Guinée



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