Dernière Manifestation du FNDC : La Guerre de communication et des images continuent d’alimenter la cité.

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 « On peut tromper une partie de la population pendant un moment, mais on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps »

Ce quatrième acte de manifestation projeté par le Front Nationale pour la Défense de la Constitution (FNDC) a été violemment réprimé par les forces de l’ordre. Ils avaient pour autorisation d’empêcher les marcheurs à emprunter l’autoroute Fidel Castro. Déterminés à respecter l’itinéraire décrit dans leur adresse aux autorités administratives locales, les leaders du FNDC étaient prêts à marcher sur l’autoroute, mais fort malheureusement, la marche a été violemment réprimée à  jets de gaz lacrymogène  et des tirs à balles réelles. Ce qui a provoqué de violents affrontements conduisant à plusieurs dégâts matériels et trois personnes seraient décédées.

Dans ce « sauve-qui-peut »,  deux véhicules du président Sidya Touré seraient endommagés. Selon la cellule de communication de l’UFR et les images diffusées sur les réseaux sociaux, et cette attaque serait délibérée dans le but de porter atteinte à la vie du leader Sidya Touré.  Il l’a fait savoir via son compte tweeter en ces mots

 « Des leaders agressés dans le périmètre autorisé pour la marche par des forces de l’ordre prêts à aller en guerre. Depuis l’agression de la mosquée, il est clair que @Président_GN veut en découdre avec les leaders. Si #Conté s’était ainsi comporté, l’histoire aurait été tout autre ». a-t-il écrit

La marche du FNDC réprimée, deux véhicules du Président Sidya TOURE endommagés.Suivez sa réaction :Cellule Com UFR

Slået op af Ufr Conn Ect i Torsdag den 14. november 2019

Suite à ces accusations, les autorités à travers un communiqué du ministre de l’intérieur ont catégoriquement rejeté les accusations. Selon elles, les dommages constatés sur le véhicule de monsieur Sidya Touré seraient dus à un accident.

« Suite à des déclarations publiées sur les réseaux sociaux et émanant de certains responsables de communication de FNDC et de l’UFR, le Ministère de la Sécurité a constaté que l’on tente d’induire l’idée qu’une agression délibérée aurait été perpétrée par les forces de l’ordre contre la personne de Monsieur Sidia Touré. A l’appui de cette désinformation des images d’un véhicule accidenté sont diffusées. Le Ministère de la Sécurité tient à préciser qu’à aucun moment les opérations de maintien de l’ordre n’ont ciblé un véhicule ou une personne en particulier.

Par ailleurs, conformément aux instructions et à la pratique en la matière, aucune arme létale n’a été utilisée au cours de ces opérations. Informée de l’accident survenu à Gbessia Kondébounyi, la Sécurité Routière a immédiatement envoyé une grue de ramassage. A son arrivée sur les lieux, les agents ont constaté que le véhicule avait été enlevé ». a-t-il déclaré sur le site du gouvernement.

Toutefois, au regard de cette guerre de communication, il serait difficile de trancher. Cependant, les différentes images et vidéos publiées sur les réseaux sociaux démontrent que la voiture de Sidya a été bel et bien endommagée et que la manifestation a été violement réprimée par les forces de l’ordre.

Par ailleurs, une autre image a fait l’objet de plusieurs interprétations de la part des autorités  pour discréditer les leaders et les manifestants du FNDC : Un  bus calciné lors de la manifestation. Selon les autorités, cette barbarie serait l’œuvre des manifestants. Pour tirer au clair ces affirmations, Mohamed Mara journaliste Hadafo Media a tenté d’apporter des éléments de réponse. Dans une publication sur sa page Facebook intitulée «Incendie du bus, quelques éléments qui incitent à la prudence » le journaliste a posé des questions très pertinentes qui peuvent éveillées la conscience de tout un chacun.

« Incendie du bus, quelques éléments qui incitent à la prudence 

1. La présence de cinq bus au même endroit, dont l’un a été calciné, alors que tout le monde savait qu’il y avait une manifestation sur cette portion de l’autoroute.

2. L’incendie a eu lieu bien loin du lieu de dispersion des manifestants

3. Je ne sais pas quel individu se promènerait-il avec un bidon d’essence de 20l sur plusieurs kilomètres, alors même que la manifestation se déroule en présence de dizaines de journalistes et des services de sécurité ?

4. Les images aériennes montrent le bus au cours de l’incendie. Hormis les services de sécurité qui sont bien visibles sur cette image, on n’y voit aucuns manifestants dans les parages, même sur 1 km.

5. Des témoignages de vendeuse sur les lieux, à la presse, révèlent que des personnes en T-shirt rouges sont descendues de véhicules pour brûler ledit bus. Or toux ceux qui sont en T-shirt rouges ou chemises jaunes n’appartiennent pas forcément à un parti ou mouvement politique.

6. La DPJ n’a toujours pas rendu le reste des T-shirts confisqués il y a quelques mois, lors de la première arrestation de Sékou Koundouno et Cie.

7. Dans son témoignage, le chauffeur affirme que le bus était en panne et à l’arrêt. Or selon un député, le bus était rempli de passagers.

8. Des images satiriques avaient déjà commencé à circuler bien avant l’arrivée des marcheurs sur ces lieux.

Cela signifierait-il que le coup était déjà préparé ?

9. Est-ce logique que les amnistiants ne brûlent qu’un bus sur cinq identiques garés là ?

10. Serait-ce un simple coup de communication destiné à Mohammed Ibn Chambas de l’ONU, qui a finalement prolongé son séjour à Conakry, juste après ces violences ?

D’autres éléments moins susceptibles d’être relevés m’incitent à m’interroger. N’oublions cependant pas que plusieurs nouvelles victimes en émaillé cette journée de violences.

Puisse Dieu consoler leurs familles et que l’esprit de paix s’empare de nos êtres ».

Ces éléments montrent que le gouvernement tente par tous les moyens à casser la dynamique du FNDC qui ne cesse de drainer des foules pour dire non au changement constitutionnel. Mais avec toutes les avancées technologiques, il serait difficile voire impossible de masquer la vérité.



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