Dabola : 1 milliard 673 millions financé par L’Anafic pour le développement local (entretien)

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« A Dabola l’eau que nous recevons est impropre à la  consommation. Même se laver avec une telle eau nous expose à des risques de maladie ».

Situé à mi-chemin entre la ville de Mamou (Moyenne Guinée) et celle de Kouroussa (Haute Guinée), la préfecture de Dabola est une ville cosmopolite et depuis 5 mois est dirigé par un  jeune maire.  Récemment cette préfecture a l’instar des 32 autres préfectures du pays à bénéficier de l’appui de l’Anafic.  En séjour dans la ville nous avons rencontré le maire pour un entretien.

Horizon Guinée: bonjour M le maire, présentez-vous à nos lecteurs s’il vous plaît

Maire: je suis Aboubacar Sidiki Koulibaly maire de la commune urbaine de Dabola.

HG: Parlez-nous des projets que Dabola a bénéficié dans le cadre de l’Anafic.

ASk: Merci pour la question.

On nous a proposé 1 milliard 673 millions pour le développement local financés  par l’Anafic.

HG: Quels sont les projets que vous comptez réaliser avec cette Somme?

ASK: Nous avons identifiés 2 projets. La construction d’un centre de santé à Souleymania(une localité de dabola) et la finition et l’équipement de la mairie.

HG: Pourquoi ces choix?

ASK: Nous avons pensé à ces projets pour le bien-être de nos populations.

Nous avons choisis le Centre de santé pour Souleymania parce que cette zone est inaccessible pendant l’hivernage.  Les populations de cette localité située derrière le fleuve souffrent beaucoup. Pendant la saison pluvieuse, la route est barrée par les eaux. Les femmes quand elles sont en  travail, elles ont du mal à accéder à l’hôpital voilà une des raisons qui nous a motivés à choisir le centre de santé. La construction de ce poste de santé moderne va permettre aux populations de Souleymania, de moribaya, kadabaya et koumarela d’accéder aux soins de santé primaire très rapidement.

Nous avons choisis la finition et l’équipement de la mairie pour permettre à la commune d’avoir un siège digne du nom. Il faut juste rappeler que les travaux de financement ont été obtenus à 2 reprises sans que le travail ne soit fait. Le 1er financement a été obtenu sous l’ère de feu Biro Kouyaté au temps du défunt président Lansana Conté Et le second sous l’ère de Mamadou Aliou dégremont Barry et Aboubacar Demba Sankhon. Les travaux n’ont pas été faits parce que c’est le copinage qui a pris le dessus. Ça été traité en copain voilà pourquoi ça n’a pas abouti.

Donc des que nous avons obtenus ce financement avec l’initiative présidentielle, nous avons jugés nécessaire d’inclure  cette rénovation dans ce projet

HG: est ce que les travaux de finition avancent ?

ASK: je peux dire que ça évolue bien malgré que le départ ait été faussé.  En effet pour la charpente c’était le bois qui était prévu. N’eut été l’apport de l’ingénieur qui est un fils de Dabola cela aurait cédé quelques années après.  Mais l’ingénieur a décidé de mettre le fer pour la charpente. Les travaux sont en cours et je me réjouis de l’évolution.  Je dis juste merci à ce fils de Dabola

HG: Quels sont les problèmes pour lesquels les populations vous sollicitent en tant que maire?

ASK: les problèmes sont les mêmes.  Mais pour la majeure partie du temps, ces des problèmes  d’incompréhension. Les gens confondent souvent le rôle qu’une mairie doit jouer à celui du préfet. Ya aussi des incompréhensions liées à la politique que nous gérons Et essayons très souvent d’arranger tout en ne dépassant pas notre rôle clairement défini par le code des collectivités.

HG: Dabola a un problème d’eau potable.  Quel est votre apport pour changer cela car l’eau qui sort des robinets est très sale ?

ASK: Au niveau de la commune nous nous battons pour que cela change. Lorsque vous vous rendez sur le site vous allez remarquer le travail que la Seeg abat pour changer cela.

HG: des efforts sont fournis selon vous, mais cela ne change pas la couleur de l’eau

ASK: vous savez, ce n’est pas facile de traiter une eau de surface.  L’eau quitte au niveau de Tinkisso. Traiter une telle eau et la rendre potable demande beaucoup d’effort.  Au mois de Mai lors d’un séjour de travail à kankan, j’ai rencontré le coordinateur régional de la SEEG de kankan. Je lui ai posé le problème d’eau de Dabola. Il m’a répondu qu’il a d’énorme problème  car même à kankan ce problème se pose. Je demande au gouvernement de prendre le problème de la SEEG à bras le corps parce que chez nous a Dabola l’eau que nous recevons est impropre à la  consommation. Même se laver avec une telle eau nous expose à des risques de maladie.

HG: j’espère que votre message tombera dans de bonnes oreilles. Quel est votre dernier message.

ASK: Mon dernier mot revient aux fils et filles de Dabola. Je  les exhorte à l’union car on ne peut pas développer une commune, une préfecture,  une localité sans l’entente de tous ses fils. Sans la cohésion sociale aucune localité que ça soit ici ou ailleurs c’est les efforts consentis par tous les  fils et filles qui peuvent faire évoluer cette localité.  J’appelle tous les fils ressortissants et résidants de Dabola de se donner la main tout bord confondu. Je souhaite que nous nous mettions  tous ensemble pour développer cette ville que nous aimons tant et qui a besoin de tous ses fils et filles.



Journaliste, Correspondante à Conakry