Tunisie : L’enterrement de migrants décédés en mer suscite la polémique

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« LA MUNICIPALITÉ DE GABÈS CENTRE A DÉJÀ ENTERRÉ HUIT CADAVRES DE MIGRANTS CETTE ANNÉE. ELLE N’AURAIT PLUS ASSEZ D’ESPACE POUR LES DIZAINES DE CORPS REPÊCHÉS AU DÉBUT DE L’ÉTÉ »

Ces dernières semaines, des dizaines de corps de migrants noyés en mer ont échoué sur les côtes tunisiennes. Le refus de certaines municipalités du sud du pays de les enterrer a fait polémique. Mais le problème est avant tout logistique, assurent les responsables locaux, qui réclament davantage de moyens.

« C’est gravissime, où est passée notre humanité ? » ; « Aucun respect, scandaleux ! » ; « J’ai honte d’être tunisienne ! » Ces derniers jours, les commentaires indignés sont allés bon train sur les réseaux sociaux tunisiens, à la suite d’articles affirmant que les mairies de Gabès Centre et de Dekhila Toujane (gouvernorat de Gabès, à 400 kilomètres au sud de Tunis) n’avaient pas accepté d’enterrer 84 migrants clandestins, partis de Libye le 3 juillet dernier et dont l’embarcation a coulé au large de Zarzis. Les corps des noyés ont été charriés près des côtes de la Tunisie, dont les autorités ont dû appréhender la gestion des dépouilles.

« Rien d’idéologique ni de catégorique »

Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) souligne la responsabilité morale et humaine des autorités locales face à cette question. « Refuser ces enterrements n’est pas correct, confie à Jeune Afrique Mongi Slim, responsable du Croissant Rouge tunisien dans la région de Médenine, très impliqué dans la gestion de ce problème. Dans ce genre de cas, le temps presse. On ne peut pas laisser les cadavres se décomposer ni mobiliser toute la place à la morgue. »

Source jeune Afrique



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