Siguiri : l’exploitation artisanale de l’or très précaire et risquée!

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L’exploitation artisanale  de l’or occupe une place sérieuse dans l’économie de la région de Siguiri, c’est la plus grande activité pratiquée par la population de cette localité. Elle se mène sur plusieurs sites dans les villages que regorge la cité  et procure d’énormes revenus malgré les conséquences liées à cette activité artisanale et les dégâts causés à l’environnent.

Chaque jour des hommes, des femmes qu’ils soient jeunes ou vieux se dirigent  dans les différents sites d’exploitations de l’or entre les villages trouvant dans la circonscription de Siguiri.

Situé à 35 km de centre ville, Tinkiya est le chef  lieu des villages de Bouré, cette localité est quasiment remplie par les orpailleurs qui pratiquent une méthode très rudimentaire d’extraction de l’or, chose qui affecte négativement l’environnement de cette zone. Mamoudou Keita résidant dans le quartier Énergie dans la commune urbaine de Siguiri après 20 ans dans cette activité regrette aujourd’hui d’avoir passé tout son temps dans les zones minières. 

«Papa avait plus de 10 parcelles dans mon village à Balato, c’est grâce à l’exploitation artisanale de l’or, j’ai tout perdu, actuellement  même un morceau de terre j’en ai plus, je regrette énormément je aurais dû faire quelque chose d’autre à cette époque, et en plus je lance un appel au gouvernement  pour bien ordonner ce secteur » A- t-il déclaré.

Et  selon les informations reçues par les  habitants, le constat révèle que cette population est en manque d’infrastructures de base et surtout  les accidents et banditisme sont très courants au sein de cette communauté, malgré certaines mesures de sécurités mise en place mais beaucoup de choses restent encore à faire.

 D’après une enquête menée par les autorités en charge de l’intensité de la migration interne, la grande majorité des orpailleurs, soit  90% ne sont pas originaires de la communauté de la localité, ils sont composés de 70% de guinéens venus d’autres préfectures et de 30% de personnes venues d’autres pays de la sous-region.  

Plus loin, les sites aurifères de Silabada, Tatakourou, Bembéta, Kolonda, les districts relevant de la sous préfecture de Doko communément baptisez sous le nom de Zékés, un constat s’impose, le business de l’or se tient bon.

Du Matin au Soir c’est la grande débrouille, à tout prix partout, on remarque des climats de négociation dans la circulation, l’argent et l’or impressionnent les gens nouvellement venus. Les ouvriers mineurs utilisent toutes sortes d’outils. «  Ils usent des méthodes d’extraction et de traitement très archaïques et utilisent des instruments tels que pics, pioches, seaux, calebasses, pièces métalliques diverses et pelles etc.. » Ajoute Mamoudou Keita.

Enfin, il faut noter que, les populations des zones aurifères de Siguiri se battent dans les galeries à la recherche du bien être souvent dans des conditions précaires, et qui sont aussi parfois victimes d’éboulements entraînant des pertes en vies humaines.

Facely Sanoh envoyé special d’Horizon Guinée.Com depuis Siguri.  



Toronto, Ontario, Canada