Hier, deux membres du Front National pour la défense de la constitution (Sekou Koundouno et Foniké Mangué) ont été arrêtés avant d’être libérés par des forces de l’ordre au service du pouvoir d’Alpha Condé. Cet acte est contraire aux dispositions en vigueur dans notre pays, dans la mesure où l’article 7 de la constitution stipule que : « Chacun est libre de croire, de penser et de professer sa foi religieuse, ses opinions politiques et philosophiques. Il est libre d’exprimer, de manifester, de diffuser ses idées et ses opinions par la parole, l’écrit et l’image. Il est libre de s’instruire et de s’informer aux sources accessibles à tous. La liberté de presse est garantie et protégée. La création d’un organe de presse ou de média pour l’information politique, économique, sociale, culturelle, sportive, récréative ou scientifique est libre. Le droit d’accès à l’information publique est garanti au citoyen. Une loi fixe les conditions d’exercice de ces droits, le régime et les conditions de création de la presse et des média ». Ce qui voudrait dire que tous les guinéens sont égaux devant la loi.
Selon les informations recueillies, le motif de leur arrestation est le fait de porter des tee-shirts et casquettes de leur mouvement qui est opposé au changement de la constitution en Guinée.
Pour la porte-parole du mouvement Amoulanfé, Cette façon de faire est antidémocratique, en ce sens qu’elle porte un gros préjudice aux acquis démocratiques chèrement conquis par le peuple de Guinée.
Pour Souadou Madiou Barry « le port de tee-shirt ou de casquettes qui ne véhiculent pas de messages contraires à la lois est permis à tous les citoyens. C’est un principe d’égalité devant la loi. C’est pourquoi le mouvement Amoulanfé condamne avec la plus grande énergie ces arrestations, ces intimidations. Les gens ont le droit d’exprimer leur opposition à ce coup d’état constitutionnel, c’est cela le principe de la démocratie. Le gouvernement doit savoir que ce n’est pas en intimidant les opposants à leur projet, qu’il aura gain de cause. Le mouvement Amoulanfé apporte tout son soutien aux frères de lutte du FNDC Sekou Koundouno et Foniké Manguè« . a-t-elle déclare
Depuis plusieurs mois, les arrestations ou autres intimidations se multiplient au sein des opposants aux promoteurs du troisième mandat. Et à cette allure, la question que l’on se pose, est de savoir qui sera le suivant ?
