Annoncée dès la création de la CEDEAO, la monnaie ECO tarde toujours à voir le jour. Pour le président du PADES et ancien ministre de l’économie et des finances, cette monnaie est comme un serpent de mer pour l’institution.
Il l’a fait savoir récemment lors de l’assemblée générale de sa formation politique. Tout d’abord, Dr Ousmane Kaba a rappelé que cette affaire a commencé il y a très long temps dès la création de la CEDEAO. « Les pays africains ont envisagé de faire une unité économique monétaire, ils ont projeté cette nouvelle monnaie », dit-il.
Selon lui, « l’initiative de cette monnaie commune a été prise par des pays comme la Guinée, les pays de ZMAO (zone monétaire de l’Afrique de l’ouest). Ce sont eux qui ont pris d’abord cette initiative, ce sont les pays qui avaient leurs monnaies nationales. Il s’agit essentiellement de la Guinée, le Ghana, le Nigeria, la Sierra Leone, Guinée Bissau, le Liberia, mais l’initiative a été rattrapée par la zone CFA à partir de 2013 », rappelle-t-il.
Poursuivant, il a souligné que la zone CFA est une zone héritée de la colonisation, avec une monnaie unique qui est le franc CFA qui a une parité fixe avec le franc français et euro aujourd’hui. « Ces pays maintiennent cette parité fixe grâce à la garantie donnée par la France et en contre parti ces pays déposent les 50% de leur réserve d’échange, voila le système », précise-t-il.
Pour finir, le président du PADES a dit ceci, « en tant que professionnel de l’économie, spécialiste de la monnaie, je peux dire que les pays de la zone CFA sont plus proches de l’ECO que les pays qui ont leur monnaie nationale ».
