Depuis plusieurs années, Bah Oury a été exclu de l’union des forces démocratique de Guinée (UFDG), et il y a quelques jours, il a gagné la bataille juridique. Malgré cela, Cellou Dalein n’est pas prêt à le recevoir au sein du parti. Il l’a fait savoir lors d’un entretien accordé à star vision.
Suite à ces déclarations, un militant de l’UFDG Renouveau Barry Lary n’a pas tardé à répondre au Chef de file de l’opposition.
« Malgré le caractère violent qu’a engendré la crise de leadership au sommet de l’UFDG, les militants ont espéré et toujours souhaité une solution à cette crise, avec bien entendu, un rétablissement de monsieur Bah Oury dans ses droits de premier vice-président de l’UFDG, numéro 2 du parti, élu au même niveau de légitimité que Cellou Dalein Diallo au congrès d’août 2015.
Il est important de rappeler que de par sa tradition, l’UFDG est un parti de rassemblement. C’est cette vocation de ressembler suffisamment pour faire de ce parti non seulement un redoutable outil de conquête du pouvoir et de démocratisation de notre pays, mais aussi et surtout, un parti en lequel l’écrasante majorité de Guinéens se reconnaît, que Monsieur Bah Oury a accueilli Dr Saliou Bella, le doyen Ba Mamadou puis Cellou Dalein Diallo en 2007. Pour la petite histoire, Bah Oury fût celui qui sans pression, a signé et lu la déclaration faisant de Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG. Le résultat de cette démarche est que l’UFDG est devenu la plus grande force politique du pays en 2010. De cette expérience, l’actuel président de l’UFDG aurait dû s’en inspirer pour préserver l’unité du parti.
La décision de justice confirmant en appel, le caractère illégal de la décision d’exclusion de monsieur Bah Oury aurait pu être une occasion pour le président de l’UFDG pour remobiliser ses troupes à un peu plus d’une année des élections présidentielles. Mais malgré la sincère main tendue de monsieur Bah Oury pour qu’enfin, pour l’intérêt du parti, que lui et CDD se retrouvent pour régler définitivement la crise de leadership au sommet du parti, CDD a préféré lui, et son petit clan, pour des intérêts égoïstes, sacrifier l’avenir de l’UFDG avec tout le rude et noble combat des militants du parti.
D’ailleurs à ce propos, comment quelqu’un qui prétend se battre pour l’état de droit peut-il se soustraire d’une décision de justice ? Cette façon de faire du président du parti, décrédibilise d’avantage la direction de l’UFDG aux yeux de la communauté nationale et internationale.
Sous Alpha Conde, l’UFDG a dénombré plus de 100 victimes tuées par balle, cette dure réalité n’empêche pas Cellou Dalein Diallo de s’asseoir avec Alpha Conde. Mais il est en même incapable de faire la paix avec celui qui l’a accueilli et fait de lui président de l’UFDG.
Contrairement aux affirmations de Cellou Dalein Diallo et de son petit clan, l’exclusion de Monsieur Bah est un acte illégal et antidémocratique. Selon les textes de l’UFDG, seule une convention nationale composée de la même manière que le congrès et qui est convoquée entre deux congrès ordinaires sur proposition du bureau exécutif national, est légale pour exclure un responsable comme monsieur Bah Oury. Et il n’y a jamais eu une convention nationale sous la présidence de Cellou Dalein Diallo.
En fait, la faute de gouvernance majeure que Cellou a commis en tant que président de l’UFDG, c’est d’avoir confisqué les prérogatives du bureau exécutif national (organe décisionnel) au profil du conseil politique qui est un organe délibérant et une sous composante du bureau exécutif national. Pour faire simple, Cellou Dalein conçoit un parti politique comme un ministère où il doit gouverner par arrêté ministériel et tout le monde s’exécute comme des petits obligés.
En déclarant publiquement son opposition à un possible retour de Bah Oury à l’UFDG, malgré le caractère illégal de l’exclusion de ce dernier et de sa disposition à régler de manière sincère et définitive la crise de l’UFDG, Cellou devient ainsi, le seul responsable de l’éclatement de l’UFDG ».
Bah Larry, pour « Le Renouveau »
