« L’alternance n’est pas la démocratie mais une démocratie sans alternance n’est pas viable »
Depuis quelques jours, les différentes communications du chef de file de l’opposition Cellou Dalein Diallo sur les medias internationaux, font la une de l’actualité en Guinée. Avec un cortège de dérapage, Cellou Dalein Diallo s’est noyé tout seul en essayant de justifier sa position lors du changement constitutionnel en 2001. Suite à ces incohérences, les réactions ne se sont pas faites attendre.
Sans aucune ambiguïté, l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats, maitre Mohamed Traoré fustige cette incohérence.
Pour lui :
« Ce n’est pas parce qu’un président est bon qu’il doit rester au pouvoir jusqu’à sa mort. Nelson Mandela, Barack Obama, Jerry Rawlings, Abdou Diouf pour ne citer que ces noms sont considérés comme ayant été de bons voire de très bons présidents. Mais ils sont partis. Rien ne justifie donc une présidence à vie.
L’alternance n’est pas la démocratie mais une démocratie sans alternance n’est pas viable.
C’est vraiment catastrophique en termes de communication. Pire, regretter d’avoir accompagné le référendum de 2001 en parlant d’erreur et tenté de justifier le lendemain le même référendum par la « bonté » du Président d’alors relève d’une incohérence qui risque de rendre inaudible le discours anti 3ème mandat.
Soit on regrette d’avoir soutenu en 2001 le référendum qui a permis au Général Lansana Conté de rester au pouvoir jusqu’à son décès, avec toutes les conséquences qui en ont résulté, soit on assume son choix parce qu’on agissait par conviction ou par intérêt. Mais les deux positions sont inconciliables ».
Les différentes de sorties de Cellou Dalein mettent son parti dans une position inconfortable face aux promoteurs du troisième mandat, en ce sens qu’ils ont aussi pour slogan de « laisser continuer leur gourou finir son travail ».
Réussira-t-il à redresser la barre, les jours à venir seront déterminants pour Cellou Dalein et son parti.