C’est une tradition qui résiste aux vicissitudes des temps forts de l’histoire universelle, où les valeurs ancestrales des communautés africaines, ont du mal à résister au poids de la modernité.
Autrefois, les foyers coraniques étaient un passage obligé pour les jeunes gens dans toutes les sociétés musulmanes. Ils leurs permettaient surtout d’assimiler les valeurs cardinales qui régissent la vie sociale et spirituelle. À cette époque lointaine, les enfants étaient utiles et serviables pour les sociétés dans lesquelles ils vivaient. Le seul credo qui les animait, était le respect d’autrui et l’entraide envers les personnes âgées Et puis, la paix sociale et la maîtrise des valeurs religieuses faisaient l’objet de leur préoccupation. A Conakry comme à l’intérieur du pays, la pratique est perceptible surtout la journée. À kindia précisément à Friguiabé centre, la lecture du coran autour du feu de bois est une réalité. Dans cette localité, ce sont des dizaines de jeunes qui lisent le coran sous la surveillance des maîtres coraniques. Matin et soir ils se retrouvent en groupe pour une lecture collective. Pour le matin, 1 heure de temps ( de 6h à 7h du matin). Le même scénario est reprit le soir mais avec un temps plus long (19h -21h30). Mohamed Soumah est un des responsables du centre 《Nous pratiquons cela depuis quelques temps et nous avons une vingtaine de jeunes sous notre supervision. Je me charge avec certains anciens de vérifier s’ils lisent bien, s’ils articulent bien et sont pas distraits》. Explique t’il. Ces « talibés » sont sous la coupole du 1er iman de la mosquée de Mökèboungni qui, assisté des jeunes maîtres coraniques assurent la formation de ces multiples enfants.
