Urgent : Un SOS lancé pour les déguerpis de Kaporo-Rails

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Il y a quelques jours, le gouvernement a entamé le déguerpissement des populations occupant le centre directionnel de Koloma dans la commune de  Ratoma. Beaucoup de maisons furent détruites et des  centaines de familles se retrouvèrent à la rue. Suite aux tollés provoqués par cet acte, Le Ministère de la Ville et de l’Aménagement du Territoire a tenté d’apporter des éclaircissements sur cette problématique très épineuse.

 Dans son communiqué, le Ministre a rappelé que le  déguerpissement en cours porte sur les 169,8 hectares, destinés aux bâtiments administratifs et aux centres d’affaires entièrement libérés en 1997 et 1998 et qui malheureusement font l’objet de nouvelles occupations illégales actuellement appelé Centre Directionnel. Il précise que le site été identifié par la Première République pour recevoir les services administratifs.

Il affirme qu’en 1987, le Ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat a procédé non seulement á la définition des limites du site mais aussi au recensement des occupants qui se trouvaient dans le périmètre. En 1988, le site a été classé par le Schéma Directeur de la ville de Conakry au titre de Centre Directionnel. Il termine son communiqué  en précisant que l’opération déclenchée a été précédée de plusieurs séances de sensibilisation des occupants suivies de notifications par voie d’Huissier de Justice.

Face à cette situation, des voix se sont levées pour venir en aide aux familles déguerpies. Cette initiative est coordonnée par le directeur de la maison des associations et ONG lansa Diawara. Au sein de la diaspora guinéenne, Erickorka Bah est le coordinateur de cette initiative humanitaire. Pour comprendre la portée de cet acte, le site Horizon Guinée  lui a posé quelques questions.

 Horizon Guinée : Bonjour Monsieur Bah

 Erickorka : Bonjour Horizon Guinée

 Horizon Guinée : Pouvez-vous nous dire en quelques mots les raisons de ce cri de cœur ?

Erickorka :

le but est purement humanitaire, ce cri de cœur  a été lancé pour Répondre à  un appel au secours des Guinéens victimes d’une violence d’état, et qui se retrouvent aujourd’hui dans la rue. Le but est donc de leurs venir en aide le plus rapidement que possible.

Horizon Guinée : qu’est-ce que vous appelez  violence  d’état  sachant  que  ces populations  occupaient  une zone réservée ?

 Erickorka :

Une zone réservée vendue par les agents de l’état…. On est bien d’accord que quelqu’un ne se lèvera pas du jour au lendemain pour venir occuper un terrain vide. Il y’a toute une procédure qui va du coutumier à l’administratif.

Mais l’urgence ici est comment faire face à la situation très dramatique de ces Guinéens qui se sont retrouvés du jour au lendemain dans la rue. Je ne vous rappelle pas non plus, le rôle régalien de l’état à protéger sa population. Laisser des enfants, des handicapés et des femmes dans la rue sans aucune forme de relogement ou prise de disposition au moins une année avant est une faute imputable à l’état.

Horizon Guinée : Alors concrètement,  qu’est-ce que vous attendez  de la diaspora ?

Erickorka :

Comme nous avons pu le faire par le passé,  il s’agit de mettre en place une synergie d’action pour mobiliser des ressources matérielles et humaines pour venir en aide à nos compatriotes. Aujourd’hui des écoliers se retrouvent sans toit. Comment trouver des solutions d’urgence de relogement afin de reprendre les cours, déjà émaillés par plusieurs mouvements sociaux. Bref, il faut aider ces familles à se relever le plus rapidement que possible.

Horizon Guinée: votre dernier mot

Erickorka: Merci à vous et toute votre équipe pour cette grande contribution et pour ce que vous faites pour la communauté

Cette initiative est à saluer en ce sens qu’elle permet de donner une lueur d’espoir aux familles déguerpies. Pour toute contribution cliquer sur le lien ci-dessous.

https://www.gofundme.com/urgence-kaporo?fbclid=IwAR1atNFXPQMrPFIHvcVpqnRks6bs1dOMxD27npOhx5WytmgI4bmHJ_jF2UA



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