Ce lundi 29 Octobre, l’opposition guinéenne a décrété une journée ville morte pour montrer leur désarroi face au non-respect de l’accord du 08 Août passé.
Il est 13h, nous sommes au milieu de la journée « Ville Morte » décrété par l’opposition. À Bambeto, les jeunes occupent le carrefour. Une fumée noirâtre se dégage et cela amuse les jeunes.
« Je suis un élève et j’ai envie d’aller à l’école donc je suis ici pour exprimer mon ras-le-bol face à cette situation qui mine les écoles. J’appelle le gouvernement et les syndicats à trouvés un terrain d’entente rapidement », nous confie MS.
Des dizaines de jeunes occupent la route, ils règnent en véritable maître des lieux. Mais tous ne sont pas là que pour manifester. Certains profitent de cette situation pour tenter de dérober les objets des passants.
« Je passais sur la moto taxi lorsque j’ai entendu un jeune émettre un cri ‘hoho’. Prise de panique j’ai dit au motard de rebrousser chemin car derrière, à l’aéroport il n’y avait aucun problème. Ce dernier m’a juste dit de bien tenir mon sac. Arrivé au rond-point un des jeunes est venu en courant vers nous (Nous ne roulions pas) et il s’est agrippé sur mon sac et à commencer à tirer. Je n’ai pas paniqué et j’ai aussi tiré pendant que le motard accélérait. La corde du sac s’est coupée mais heureusement je tenais bon. J’ai eu très peur car j’aurai pu me faire voler nous confie une jeune fille rencontrer devant l’ambassade des États Unis non loin du carrefour.
Selon les passants, les chauffeurs des véhicules sont contraints de donner de l’argent à un ou plusieurs jeunes pour traverser sans problème le carrefour de Bambeto.
À rappeler que le matin des élèves ont manifestés à Kipé pour demander l’ouverture des classes. Si pendant cette journée « ville morte » certains quartiers de Conakry ont connus une paralysie, les nombreux observateurs craignent le pire demain, à l’occasion de la marche programmée par l’opposition guinéenne.
