Transport: un appel de boycott à l’achat des vignettes

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Alghassimou Diallo activiste de la société civile guinéenne a appelé au boycott des vignettes. Il justifie cet appel par la dégradation poussée des routes. L’activiste dénonce la mauvaise volonté du fonds d’entretien routier chargé de réparer ces routes.
«Dans la vente des vignettes normalement, une partie de l’argent devrait contribuer à alimenter le fond d’entretien routier. On ne peut pas circuler aujourd’hui même avec une 4X4. Vous êtes obligés chaque fois d’aller chez le garagiste pour réparer les amortisseurs et autres suspensions», a déploré Algassimou Diallo.
«Dans un tel état, la population peut aller à la désobéissance civile, non pas dans le but de ne pas mobiliser les ressources de recettes de l’Etat mais, pour exiger à ce que les routes soient réparées. Sinon, je ne vois pas pourquoi la population doit acheter des vignettes», a-t-il indiqué.
L’année dernière le même appel a été lancé mais ça n’a pas aboutit. Selon lui, cette année le cotexte est différent.
«L’année dernière nous n’étions pas dans une dynamique collective. Je me suis rendu compte qu’il y’avait beaucoup de citoyens qui ne comprenaient pas à quoi servaient les recettes issues de la vente des vignettes. Parce que si vous comprenez bien, une partie normalement est reversée à la collectivité villageoise et à la collectivité urbaine. Malheureusement, depuis un certain temps en république de Guinée, nous n’avons pas  des exécutifs locaux légitimes. A mon avis, si on ne continuait pas de lancer cet appel là, les populations n’auraient pas compris. Mais cette année, le contexte est vraiment favorable. Non seulement il n’ya pas d’infrastructures routières presque partout dans le pays. Mais aussi, il ya beaucoup des ponts qui ne sont pas totalement remis en état,. Il y a des routes qui sont bloquées par des tas d’ordures. Au delà de ça, le gouvernement vient d’augmenter le prix du carburant à hauteur de 25% », a-t-il conclu.



Journaliste, Correspondant à Conakry