Insécurité routière : La route endeuille des familles en Guinée

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La maîtrise de la sécurité routière doit découler de la synergie d’un ensemble d’acteurs. Car, selon l’observatoire guinéen de la sécurité dans son premier rapport de situation sur la sécurité routière « la sécurité routière ne peut pas être la compétence ou la chasse gardée d’un seul acteur, qu’il soit étatique ou non».

Autrement dit, le respect de la discipline routière passe par des actions d’un ensemble d’acteurs. Par ailleurs, selon l’OMS, les accidents de la route tueraient dans le monde 1,3 million de personnes et feraient 25 à 50 millions de blessés. Ils seraient la première cause de décès chez les jeunes âgés de 15 à 29 ans.

En Guinée, ces accidents de circulation sont dus dans bien des cas, à une indiscipline routière, à l’état des engins roulants qui n’effectuent aucun contrôle technique, la conduite en état d’ivresse ; l’excès de vitesse ; le non-respect du code de la route mais aussi à l’état calamiteux de nos routes sans oublier des pratiques policières « indignes ». Ces faits ont causé un taux très élevé de mortalité routière, des vies entières brisées, des espoirs anéantis et des dégâts matériels colossaux.

Selon le rapport de l’observatoire de la sécurité, « en Guinée, le nombre d’accidents et de victimes de la circulation routière ne fait que croitre depuis plusieurs années. Il a été enregistré dans les 4 dernières années, c’est-à-dire (2011-2014), 16.364 cas d’accidents causant la mort de 2.288 personnes et 5.700 blessés graves.

D’après une simulation de l’observatoire, on dénombrerait près de 600 morts par an et plus d’un guinéens tués chaque jour sur les routes.

Ces chiffres bruts qui sont révélateurs du danger de la route dans notre pays, sont répartis comme suit (selon le ministère) :

2011 : 3.465 cas d’accidents, 393 personnes tuées, 1.214 blessés graves

2012 : 3.679 cas d’accidents, 469 personnes tuées, 1.107 blessés graves

2013 : 5.566 cas d’accidents, 887 personnes tuées, 1.710 blessés graves

2014 : 3.654 cas d’accidents, 538 personnes tuées, 1.669 blessés graves

Ce chaos qui règne dans la circulation en Guinée a endeuillé des familles entières.

L’on se souvient encore de ce terrible accident à la Minière qui avait coûté la vie à plusieurs femmes, sans oublier la mort à Yorokoguiya dans Dubreka en 2017 de plus de 26 personnes. Que dire alors de la disparition tragique d’Abdoulaye Bah journaliste de guineenews ? De cet éminent intellectuel du ministère de la pêche Ibrahima Sylla Boston il y a juste trois jours ? De ce jeune rappeur Djoumessy et ses amis ? Hier encore notre correspond local dans la cité des alumines de Fria nous rapportait la mort d’un jeune due à l’accident de moto Un seul point commun, ils ont été tous victimes de la mauvaise conduite des « chauffards » de nos routes.

Ces accidents ont endeuillé des familles entières. Pourtant, dans bien des cas, ces pratiques peuvent être évitées.

Sur ce, que doit faire l’état ? Quel serait le rôle des usagers dans le respect de la discipline routière ?

Bonne lecture à tous !



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